Tout d’abord, M. le Président Macky Sall, permettez-moi de vous reprendre le titre de votre livre, car j’ai beau chercher, mais je n’arrive pas à trouver quelque chose de plus expressif pour faire ressortir ce que je ressens en ces moments.
Merci M. le Président Macky Sall, vous avez démontré que s’il fallait choisir entre votre pays et un autre, vous choisiriez le Sénégal. Oui M. Macky Sall, vous avez choisi la terre de vos ancêtres, la terre de vos aïeux, la terre qui vous a vu naître, qui vous a vu grandir, la terre ou le pays où reposent vos chers parents. Peut-être que ce n’était pas évident, mais vous l’avez fait. Merci à vous Halpulaar qui est né et a grandi chez les Sérères, qui parle mieux le sérère que le Halpulaar. Vous serez succédé par un sérère qui est porté par un Diola, un Socé, un Peulh, un Wolof, un Mandingue… Bref par un Sénégalais. Ceci montre juste que le Sénégal est un et indivisible, et tous les Sénégalais sont des parents.
Par vos actes, vous avez montré que vous aviez le Sénégal au cœur. Merci pour tout, M. Macky Sall, je vous renouvelle ma reconnaissance, ma gratitude, et avec moi je l’espère, celui de tout un Peuple qui pouvait basculer. Vivez longtemps, heureux et en très bonne santé auprès de votre famille. A Ousmane Sonko, vous avez démontré le courage, le sens de la Patrie, du don de soi, de l’abnégation, du dévouement. Merci d’avoir osé aller jusqu’au bout.
Je demeure convaincue que toutes ces valeurs et tant d’autres sont ancrées au Sénégal, aux Sénégalais (es). On entend parler du courage de nos grands-pères, nous ne les avons pas certes connus, on ne nous a pas suffisamment ou bien enseigné leur histoire. Mais aujourd’hui, vous avez montré à la face du monde que le Sénégal a toujours été un Peuple digne qui s’est toujours battu quand il le fallait. Oui, M. Ousmane Sonko, vous avez souffert jusque dans votre intimité, le Sénégal a aussi souffert avec vous, certains ont payé de leur vie, d’autres de leur corps, y’en a qui ont payé de leur travail, de leurs moyens de survie et de ceux de leur famille, d’autres encore ont souffert dans le silence et au plus profond de leur être. Le plus important dans tout cela, c’est de se dire que cela faisait partie de notre histoire, le Sénégal devait passer par tout ceci pour rester le Sénégal. Les leçons apprises, entre autres, sont que le Sénégal reste debout, il va continuer d’offrir le meilleur de lui-même au monde entier, mais surtout qu’il va offrir le meilleur à sa population. Il va continuer de démontrer encore à la face du monde qu’il est l’exemple et l’exception. Merci d’avoir réécrit avec la jeunesse, avec les parents, avec toutes les ethnies qui composent le Sénégal, notre histoire. Comme le disait Cheikh Anta Diop, «à formation égale, la vérité triomphe. Formez-vous, armez-vous de science jusqu’aux dents et arrachez votre patrimoine culturel». Nous avons repris notre identité.

Tous avec vous, M. Ousmane Sonko et M. Macky Sall, nous avons réécrit notre histoire qui est celle de nos ancêtres, de nos aïeux comme Thierno Souley­mane Baal, Cheikh Omar Tall, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Malick Sy, Mame Limou Laye, Cheikh Ibrahima Niasse, en passant par les femmes de Nder, Aline Sitoé Diatta, Ndieumbeutt Mbodji, par nos rois qu’ils soient Damel, Teigne, Bourba Djolof…, pour ne citer que ceux-là et ceux qui les ont précédés.

Chacun, à un moment donné de la vie, a fait ce qu’il pensait le mieux pour son pays, comme le disait Frantz Fanon : «Chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir.» Cette génération a rempli la sienne, elle a joué sa partition et elle a été géante.

A Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le 5e président de la République du Sénégal, vous êtes l’élu du Peuple. Vous n’aviez pas choisi d’être Président, vous vouliez juste être utile à votre pays, à votre communauté, Dieu avait déjà tracé votre destin. Aujourd’hui, vous présidez aux destinées d’au moins dix-huit millions de personnes qui ne demandent qu’à vivre mieux dans un Sénégal de paix. L’espoir est permis, et nous avons foi en cet espoir. Nous espérons au fond de nous-mêmes que les sacrifices ne seront pas vains, que les jeunes n’auront plus besoin de traverser les océans, le désert juste pour essayer de trouver un lendemain meilleur qui, la plupart du temps, n’est qu’illusion. Nous avons espoir que notre rêve se réalisera, ensemble nous allons relever les défis.
Au soir du 24 mars 2024, il n’y a eu ni vainqueurs ni vaincus, il n’y a eu que le Sénégal dans sa diversité, son unicité, sa foi inébranlable, son sens du sacrifice, mais aussi dans son sens du pardon, de la réconciliation, de ses valeurs de diom, fouleu, fayda, soutoureu…, qui restent debout. Car au final, nous sommes ce pays béni où tout le monde est parent, ce pays de la Teranga auquel nous sommes fiers d’appartenir, ce Sénégal qui a toujours été exceptionnel, ce Sénégal, dans son unité et sa diversité, continue, dans son bon vouloir de vivre ensemble, à travailler pour une Nation juste, prospère, souveraine et ancrée dans des valeurs fortes.

Puisse Dieu, dans son infinie Bonté, continue de bénir notre cher Sénégal. Un Peuple, un but, une foi !
Rokhaya DIALLO
Titulaire d’un Master 2
en Communication des
organisations