CAN – Deuxième finale de suite : Si proches si lions de la coupe
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Le Sénégal s’est imposé (3-1) contre le Burkina Faso pour composter son ticket pour la finale de la Can. C’est la deuxième finale d’affilée pour les coéquipiers de Sadio Mané.Par Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun)
– Il fallait retenir son souffle et avoir le cœur bien accroché pour la première affiche du dernier carré de cette Can, comme pour illustrer, encore, une édition riche en péripéties. Il y a eu un match, un vrai, entre le Sénégal et le Burkina Faso. Apre, intense et indécis, ce rapport de force a offert un spectacle à la hauteur de l’enjeu. A l’arrivée, les Lions en sont sortis vainqueurs à l’usure, au métier et au talent.
Bien que cette première demi-finale ait mis du temps à se déverrouiller, tous ses acteurs pourront sortir la tête haute. Dans un premier acte équilibré, les deux formations se sont répondues sans calcul, sous l’impulsion de leurs leaders techniques : Bertrand Traoré d’un côté et l’inévitable Sadio Mané pour les Sénégalais, dont les coups de boutoir ont plusieurs fois placé la défense des Etalons au supplice (17e, 42e, 45e+5).
S’il a fallu attendre un peu pour voir les filets trembler, c’est aussi parce que la Var est passée par là. C’était la petite histoire de cette première période. A trois reprises, le Sénégal aurait pu obtenir un penalty sur des actions assez litigieuses (32e, 42e, 45e+8), mais l’assistance vidéo en a décidé autrement.
Les hommes de Aliou Cissé, cohérents et appliqués, ont passé la seconde au retour des vestiaires. Moment choisi par les deux pensionnaires du Psg, Abdou Diallo et Idrissa Gana Guèye, pour apporter de la lumière. Le défenseur central des Lions a vécu un moment fort en débloquant la situation d’un petit coup de patte suite à un cafouillage sur corner (1-0, 70e). Le milieu défensif, de son côté, a doublé la mise d’une reprise bien sentie (2-0, 76e). Mais s’il fallait retenir un homme, et comment ne pas citer Sadio Mané ?
Mané passeur et buteur
Comme on dit, les grands matchs appartiennent aux grands joueurs. Comme son compère, Mo Salah, Mané l’a attesté dans les dernières minutes.
A la fois juste et foudroyant, l’attaquant de Liverpool s’est presque occupé de tout pour mettre son équipe sur la bonne voie. C’est lui qui a servi Gana Guèye sur le but du break si important. C’est lui, surtout, qui a scellé la qualification des siens en terminant en solitaire un contre-express d’une cinquantaine de mètres, avec un subtil piqué à la clé (87e). Il le fallait, parce qu’entre temps, le Burkina Faso avait repris espoir suite à la réduction du score de Ibrahim Touré (82e).
Le Sénégal, qui vient de s’offrir une deuxième finale consécutive, devra se frotter à un cador, entre le Cameroun et l’Egypte, sur la dernière marche. L’histoire s’écrira dimanche prochain.
wdiallo@lequotidien.sn