Le «Septembre mandingue» annulé à cause du Covid-19 : Mbour ne verra pas le «kankourang»

Le «Septembre mandingue» n’aura pas lieu cette année. En Assemblée générale hier au quartier Santessou, la collectivité mandingue a décidé de surseoir cette année à la circoncision de jeunes initiés, mais également à la sortie du «kankourang». Une décision dictée par la pandémie du coronavirus.
Le Covid-19 a bouleversé toutes les habitudes. Cette année, Mbour ne va pas vibrer au rythme du «diabadong». Après la réunion des sages hier, la collectivité mandingue, qui était en concertation avec ses différentes composantes, a décidé de ne pas sortir le «kankourang» cette année du fait de la progression rapide du Covid-19. Selon Mamadou Aïdara Diop, secrétaire général de la Collectivité mandingue, cette décision est motivée par cette contrainte sanitaire. «Nous avons tous constaté que la maladie connaît une progression rapide. La Mecque ne peut pas surseoir au pèlerinage aux lieux saints de l’islam à cause du Covid-19 et que nous, collectivité mandingue, organisions notre culture. Avec le mouvement de foule qui accompagne le ‘’kankourang’’, nous ne sommes pas en mesure de respecter les gestes barrières. C‘est pourquoi nous avons décidé de ne pas circoncire les jeunes initiés, mais également de ne pas sortir le ‘’kankourang’’ cette année», explique Mamadou Aïdara Diop, entouré des sages de la collectivité mandingue. Laquelle a saisi le préfet pour l’informer de façon officielle de la décision prise de ne pas sortir le ‘’kankourang’’.
En revanche, la collectivité mandingue a mis en place un programme d’activités citoyennes durant les mois de septembre et octobre. «Nous avons décidé de jouer notre partition dans la sensibilisation sur le Covid-19, mais également nous allons chaque semaine, durant le mois de septembre, organiser des récitals de Coran dans nos différentes cellules. En plus de cela, nous allons organiser des activités de reboisement et des consultations gratuites», déclare le secrétaire général de la collectivité mandingue, qui compte sur l’implication des «selbés», la cellule des femmes, les sages pour réussir cette campagne.