Face à la crise politico-judiciaire qui secoue le Sénégal et qui déborde de son champ d’origine en se déployant dans tous les secteurs d’activités y compris celui stratégique de l’éducation et de la formation, le Siens, syndicat représentatif du collège, corps d’encadrement et de contrôle, dans un communiqué, à l’issue d’un secrétariat permanent, a tenu à manifester son inquiétude sur une situation qui déjà a un impact négatif sur le système.
Les syndicalistes déplorent le climat vicié, délétère, conflictuel, ponctué de violences et non favorable à l’adressage systématique et pertinent des questions de développement qui se présentent à notre pays d’une manière pressante et agressive. Ces dernières ont pour nom : Covid-19, développement de l’Ecole, retour des populations dans leurs terroirs en Casamance, équité territoriale, emploi des jeunes
Sous ce rapport, Alcantara Sarr et ses camarades ont appelé à la retenue et au sens de responsabilité pour préserver l’école de cette crise. Pour les syndicalistes, cette situation, cumulée aux effets de la crise sanitaire, si on n’y prend garde aura irrémédiablement une incidence négative à moyen et long terme sur le processus de développement qui repose essentiellement sur le socle de la production et de la consolidation du capital humain.
Dans la même veine, le secrétaire général du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’Education nationale au Sénégal tient à préciser que leur structure se démarque des modes, modalités et moyens d’action, en œuvre dans le cadre de cette crise, qui selon lui ne sont pas en conformité avec sa ligne, ses orientations et buts. M. Sarr a aussi souligné leur appartenance au champ syndical, et par conséquent à la société civile au sens large, qui repose sur le socle des principes consacrés par la constitution, intègre naturellement les problématiques sociétales attachées à la préservation de la démocratie, telles que celles ayant trait à la liberté d’expression et de manifestation.
Le Siens appelle tous les acteurs à travailler, pour l’intérêt supérieur de la nation, à restaurer les conditions d’un retour à la stabilité, par le biais d’un exercice libre et conforme aux principes de l’Etat de droit, des libertés citoyennes, et celui d’un fonctionnement normal des institutions, qui structurent nos actions collectives et individuelles dans le cadre de l’effort de développement et d’une expression démocratique sans entraves. L’organisation syndicale invite l’Etat à s’orienter vers l’apaisement de la situation, par la libération de tous les détenus dans le cadre de cette crise et le respect strict des franchises scolaires et universitaires d’une part, et d’autre part, la préservation de l’image et de la crédibilité des professionnels du secteur.
Toujours dans le communiqué, ces syndicalistes s’opposent, tenant compte de sa fragilité et du statut unificateur de l’institution scolaire, à toute velléité allant dans le sens de son instrumentalisation et de son utilisation comme caisse de résonnance et d’amplification des différends politiques.
Le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale au Sénégal, a enfin, réaffirmé l’urgence de pointer le curseur sur les voies et moyens pertinents afin que le gouvernement s’occupe efficacement des préoccupations des travailleurs, à travers notamment un monitoring efficace du niveau de réalisation des engagements pris dans les différents protocoles d’accord et plus précisément de la restauration de l’équité dans le système de rémunération des agents de l’administration publique.