L’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye manque de tout. Après plus d’un an de fonctionnement, la structure peine à fonctionner car ne disposant pas de tous les services. Les syndicalistes, sur le pied de guerre, interpellent l’Etat.
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat unique des travailleurs municipaux And Gueusseum interpellent les autorités sur le fonctionnement du Centre hospitalier national Dalal Jamm. Les syndicalistes demandent aux autorités de régulariser dans les meilleurs délais, la situation de cet hôpital. La section Sutsas de Dalal Jamm appelle tous ses camarades syndicalistes à la mobilisation.
Les syndicalistes dénoncent l’état de cet hôpital qu’ils assimilent à un «gros dispensaire». Ils déplorent le fait qu’il n’y ait «pas de service d’hospitalisation, encore moins de cuisine, de buanderie et de pharmacie, du fait d’un déficit criard de personnel», regrettent-ils. Il s’y ajoute «le manque récurrent de consommables (papiers, cartouches pour imprimante, etc.), les ruptures fréquentes de réactifs et de consommables aux services de biochimie et d’imagerie médicale, l’insuffisance de locaux adéquats pour le personnel administratif et l’insuffisance de matériel bureautique dans certains services médicaux», relève Mballo Dia Thiam dans le communiqué rendu public.
Dalam Jamm fonctionne depuis plus d’un an. Mais jusque-là, l’essentiel des activités de la structure tourne autour des consultations spécialisées. Aussi, soutient le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam, «la plupart des malades vont vers d’autres structures sanitaires pour y faire des examens complémentaires du fait du fonctionnement irrégulier du laboratoire et de l’imagerie médicale». Or, regrette-t-il, «près 50 milliards de francs Cfa ont été investis dans la structure». Pour le syndicaliste, Dalal Jamm risque à moyen terme, de connaître le même sort que les autres hôpitaux, avec «un endettement, des tensions de trésorerie et des conflits sociaux». D’autant plus, ajoute M. Dia, «que les 500 millions de subvention alloués tous les ans sont loin de venir à bout de tous les problèmes de la structure».
La Direction de l’hôpital ne fait pas mieux pour améliorer les conditions des travailleurs. Les pertes d’avantages des agents étatiques, les rémunérations indécentes des contractuels, le renouvellement à outrance des autorisations et des contrats de stage, sont autant de griefs que les syndicalistes relèvent à l’encontre des dirigeants de la structure médicale. Les travailleurs fustigent le non-paiement des primes de responsabilité aux chefs des services médicaux, le non-paiement des primes aux agents faisant fonction de chefs de service, de chefs de division ou de surveillants, ainsi que l’absence de nomination aux postes de responsabilité pour les ayants droit. Pour eux, l’essentiel de ces manquements est lié à l’inexistence d’un Conseil d’administration.
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