Les jeunes sont «une frange importante de la société». Et, à ce titre, ils méritent une meilleure place dans les formations politiques. C’est d’ailleurs l’objet de l’atelier de deux jours sur le «Leadership des jeunes dans les partis politiques» qui s’est ouvert hier à Dakar. Cette rencontre qui est à l’initiative du programme de la coopération suédoise développé au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Rdc, a été présidée par Néné Fatoumata Tall, ministre de la Jeunesse. La présidente du Caucus des femmes leaders a souligné la «pertinence» de renforcer la capacité des jeunes en politique. Pr Fatou Sow Sarr estime que cet atelier est justement destiné aux jeunes issus des partis politiques et souhaite une alliance entre les jeunes et les femmes afin de trouver des stratégies qui puissent leur permettre de s’affirmer davantage en politique. «Les jeunes sont l’avenir de ce pays. Cette jonction est nécessaire dans la mesure où les jeunes et les femmes vivent les mêmes problèmes», estime-t-elle. Néné Fatoumata Tall considère, elle, que ce sujet est «plus que d’actualité». «Il y eut un moment où la jeunesse était presque exclue ou ignorée comme partie prenante dans le processus de construction des instances de prise de décision. La politique était considérée comme un terrain de prédilection de l’expression d’hommes expérimentés et aguerris. Parallè­lement aux femmes qui étaient souvent désavantagées dans l’accumulation d’expériences pour s’engager en politique, les jeunes se retrouvaient systématiquement marginalisés en raison de leur jeune âge, de leurs ressources jugées limitées et de leur manque d’expérience», a souligné le ministre de la Jeunesse. Elle pense donc qu’il urge de jeter les bases d’une «connexion profonde et durable» des femmes et des jeunes pour changer la donne.
Néné Fatoumata Tall est convaincue tout de même que «le rêve d’une véritable alternative générationnelle au Sénégal est devenu aujourd’hui une belle réalité», avec l’accession de Macky Sall au pouvoir, «un président de la République né après les indépendances». Et, depuis 2012, ajoute-t-elle, «la jeunesse demeure au centre du discours public». Le ministre de la Jeunesse a informé d’ailleurs avoir bénéficié d’un programme de formation en leadership politique organisé par la fondation Frederich Ebert. «C’est une formation qui a joué dans ma carrière. J’ai beaucoup appris, il s’en est suivi une connaissance extraordinaire et une culture générale», a-t-elle soutenu.