Par Ousmane SOW – 

«Renforcement de capacités de jeunes filles et jeunes femmes au Sénégal, pour une meilleure participation politique et citoyenne visant leur autonomisation», préparation à la relève générationnelle. C’est sous ce projet que le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) a organisé des sessions de formation au profit de 68 jeunes filles/femmes, venues des 14 régions du Sénégal, issues des différents partis politiques, des organisations de la Société civile et des organisations syndicales, pour renforcer leurs capacités en vue d’une prise de conscience de l’importance de leur participation effective et efficiente dans les instances et processus de prise de décisions. En effet, l’objectif est de les amener à réfléchir sur la mise en place d’initiatives conjointes pour le respect de la parité, de mener des plaidoyers, des sensibilisations en vue de la constitution d’une relève générationnelle progressive avec un leadership féminin fort.
Selon Rokhiatou Gassama, la présidente nationale du Cosef, depuis septembre 2020, 68 jeunes filles et jeunes femmes dont 32 du Cosef, 14 des partis politiques, 11 des organisations de la Sociétés civile et 7 des syndicats, issues des 14 régions du Sénégal, ont été formées sur plusieurs thématiques, notamment sur le leadership politique, la gouvernance territoriale, la parité et la communication. «Nous nous sommes rendu compte que la dernière génération après le vote de la loi sur la parité n’a pas bénéficié assez d’accompagnement. L’objectif donc aujourd’hui, c’est de les appuyer sur ses différents manquements pour renforcer leur compétence de communiquer et de les sensibiliser sur l’importance de la participation politique et citoyenne mais aussi de motiver les potentielles candidates aux prochaines élections locales», a-t-elle dit lors d’une conférence de presse au Magic Land. Ces tables rondes d’échanges, de mise en réseau réunissaient une soixantaine de participantes venues des différentes familles politiques, de la majorité comme de l’opposition. «D’abord, on s’est dit qu’on va prendre ces jeunes qui viennent des différentes familles politiques, des organisations, les accompagner pour qu’elles soient renforcées dans leur vie de tous les jours, dans leur vie politique mais également dans leur vie sociale et civile», a-t-elle déclaré.
Il a été également question, a ajouté Rokhiatou Gassama, de signaler que le Cosef a enregistré quelques déclarations de candidatures pour les élections locales de 2022. «Donc, ça veut dire que ces filles, qui ont été formées, sont plus à l’aise maintenant qu’elles ne l’étaient avant. Elles ont acquis beaucoup de sérénité mais également beaucoup de compétence qui leur permettent d’aller oser et déposer leur candidature», a lancé Mme Gassama.
«La participation effective des femmes pour ces élections locales de 2022 est fondamentale pour asseoir une démocratie équilibrée, une démocratie inclusive. Il faut que nous ayons beaucoup plus de femmes à la tête des mairies», a-t-elle plaidé.
Par ailleurs, Rokhiatou Gassama a souligné que le Cosef prévoit un lancement national pour sensibiliser les différents acteurs de la Société civile et politiques, les secrétaires généraux de parti pour qu’ils soient informés sur le fait qu’elles ont  «besoin aujourd’hui, d’une masse critique de femmes élues».
Stagiaire