A seulement quelques semaines des investitures, Moustapha Niasse avoue qu’il n’est demandeur de «rien du tout». Il a par ailleurs réitéré l’ancrage de son parti dans la coalition Benno bokk yaakaar et renouvelé son soutien au président de la République.

Sa reconduction comme tête de liste aux Législatives et éventuellement au Perchoir ne fait pas l’unanimité au sein de la coalition Benno bokk yaakaar. Et c’est pourquoi la sortie de Moustapha Niasse était très attendue. A l’occasion du symposium de son parti, samedi, le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp) a répondu à certains de ses détracteurs de la sous-coalition qu’il dirige, Benno siggil senegaal. «Je ne suis candidat à rien, ni comme tête de liste ni comme futur président de l’Assemblée. Je ne demande rien du tout. Je ne cherche rien, je ne cours après rien. Dieu m’a donné tout ce que l’on donne à un être humain. Je ne suis pas un homme de compétition dans l’espace politique parce que c’est Dieu qui décide», insiste-t-il. Cependant, cet allié «fidèle» du président de la République a promis de soutenir Macky Sall tant qu’il lui restera encore un souffle de vie. Malgré le départ de Rewmi de Idrissa Seck, du Fsd/Bj de Cheikh Bamba Dièye, etc., Niasse estime que la coalition présidentielle de 2017 est «plus forte, plus unie, mieux organisée».

«Bby de 2017 est plus forte, plus unie, mieux organisée»
Face à la presse, le patron des Progressistes a réaffirmé, sur un ton ferme, sa logique de ne pas présenter un candidat de son parti contre Macky Sall. Il dit : «Le 10 mars 2014, l’Afp a pris la décision de soutenir la candidature du Président Macky Sall en février-mars 2017 (….) Cette décision reste valable dans son entièreté. En l’an 2019, S’il plaît à Dieu, le candidat de l’Afp, c’est le Président Macky Sall, un point, un trait et sans commentaire.» En revanche, ajoute Moustapha Niasse, l’Afp aura son candidat après l’élection qui suivra la réélection de leader de l’Alliance pour la République.

Allusion à Gackou : «Il n’y a pas de grand parti. Il n’y a pas de petit parti»
« Il n’y a pas de grand parti. Il n’y a pas de petit parti. Mais il y a le parti. Est-ce qu’il y a une mesure pour mesurer la longueur, la largeur, la profondeur et la hauteur d’un parti ?», ironise Moustapha Niasse sous les applaudissements des militants venus des 45 départements. Sans doute une pique à Malick Gackou et Cie qui ont quitté le navire Afp pour créer le Grand parti (Gp). Et d’ajouter : «C’est le respect mutuel qui est le principe qui permet de se tolérer mutuellement, de cultiver la vertu d’ouverture et de celle de patience. Si vous regardez un Secrétaire général de parti et vous l’appelez parti cabine téléphonique, c’est du mépris.» Selon lui, seul un parti digne de ce nom traverse des problèmes. Mais un parti qui n’existe que de nom ne connaîtra jamais de difficultés. Après avoir qualifié le bilan de l’actuel régime de «positif sur tous les plans pour 4 ans et demi de mission», Moustapha Niasse n’a pas voulu commenter les récentes affaires judiciaires dominées par les dossiers de la mairie de Dakar, entre autres, par «respect pour l’institution judiciaire». Ce­pendant, il admet que la reddition des comptes est «une obligation dans un pays de droit».
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