Par Amadou MBODJI

– La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) demande à la coalition présidentielle de revoir la stratégie employée lors des dernières Locales si elle veut remporter les prochaines Législatives de juillet, afin d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale et éviter une cohabitation qui ferait qu’il serait très difficile à la majorité de gouverner.  «La Cds exhorte Bby, en direction des Législatives, après une analyse lucide des résultats, à consolider les acquis, changer de méthodes et démarche, renforcer son unité et sa cohésion, notamment à la base, pour une victoire éclatante aux prochaines élections afin de mieux répondre aux préoccupations des Sénégalais dans une république démocratique et laï­que», a indiqué hier le professeur Pape Demba Sy, coordonnateur de la Cds, lors d’une conférence de presse.
S’exprimant dans le cadre de l’anniversaire des 7 ans de la Cds, le coordonnateur s’est ap­puyé sur les dernières Locales pour tirer la sonnette d’alarme, en dépit du fait qu’il reconnaît que la coalition présidentielle «a obtenu la majorité des voix sur l’ensemble du territoire» au sortir des dernières joutes électorales. «Benno bokk yaakaar (Bby) aurait pu avoir de meilleurs résultats s‘il n’y avait pas de listes parallèles et le vote-sanction commandité par des responsables qui ne souhaitaient pas la victoire de candidats qui sont pourtant du même camp. Ces contradictions internes peuvent expliquer, en partie, la réduction du score de Bby dans certaines zones du pays», a diagnostiqué le Pr Sy. «Cependant, il ne faut pas tomber dans la logique simpliste consistant à dire, si c’était une élection nationale, Bby aurait gagné largement. Les élections locales ne sont pas des élections nationales. Le comportement des électeurs n‘est pas nécessairement le même», prévient le coordonnateur de la Cds tout en soulignant que «ces résultats ne doivent pas masquer le signal envoyé par les populations à la majorité».
«La défaite dans des villes comme Dakar, Thiès, Zi­guinchor, Diourbel, Kaolack, Guédiawaye, etc., en dépit des moyens importants déployés, doit conduire la majorité à procéder à une lecture politique attentive des résultats même si ceux-ci peuvent être relativisés. Précisément parce que dans de nombreuses circonscriptions, le cumul des voix des listes dirigées par des membres de la majorité dépasse de loin celles de l’opposition. Malgré tout, l’opposition, victorieuse dans certaines villes et communes et départements, est dans une dynamique qu’il ne faut pas négliger», estime-t-il.
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