Législatives – Pour une cohabitation à l’Assemblée La Cds travaille pour une large force de Gauche
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En direction des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) est pour une Assemblée nationale avec une majorité parlementaire issue de l’opposition. C’est ainsi que la Cds dit se battre pour une large force de Gauche, avant de critiquer le discours à la Nation du chef de l’Etat. Par Amadou MBODJI –
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) veut une majorité de l’opposition à l’Assemblée nationale.
L’objectif pour ces acteurs politiques, c’est d’imposer une cohabitation aux tenants du pouvoir au sein de l’Hémicycle. Le «marasme économique pointé du doigt par le Fmi (Fonds monétaire international) et les carences d’un régime en place, six mois après son installation au pouvoir», font partie des raisons qui motivent la Cds à vouloir obtenir la majorité au niveau de la Place Soweto en novembre.
«Pour cette raison, tous les Sénégalais soucieux de l’intérêt national sont dans l’obligation d’agir. Agir pour arrêter les frais ! Agir pour que tous les pouvoirs ne soient pas concentrés entre les mains d’un parti de déconstruction nationale ! Agir pour que la légendaire urbanité des Sénégalais, leur commun vouloir de vie commune ayant défié le temps, ne soient pas vendangés à l’autel d’un «Projet» fumeux dont on sait au moins qu’il n’augure rien de bon !», avance la Confédération pour la démocratie et le socialisme dans une déclaration.
La Cds compte mettre en place un large parti de Gauche pour arriver à ses fins.
«L’occasion en est donnée avec les échéances à venir, les prochaines élections législatives du 17 novembre 2024. Aussi la Confédération pour la démocratie et le socialisme cherchera-t-elle à bâtir un large rassemblement des forces de Gauche et lance, dans ce sens, un appel aux parties prenantes des conclusions des Assises de la Gauche plurielle. La Cds appelle également à la constitution d’un grand front républicain sans exclusive pour faire face. Il est parfaitement possible de ramener à leur juste place ceux-là qui, à coups de manipulation, de violence, de patriotisme allégué et de droiture usurpée, se sont fait élire en mars 2024», souligne-t-elle.
Critiques contre le Président Diomaye Faye
La Confédération pour la démocratie et le socialisme se montre critique en commentant le discours à la Nation annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale. «L’une des toutes premières adresses à la Nation du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye fera date. Non point parce qu’elle a été l’occasion pour lui d’annoncer sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer, dans la foulée, les électeurs sénégalais le 17 novembre pour des élections législatives anticipées. Pas même parce qu’il a omis, alors que son pays enterrait des dizaines de morts suite à un tragique accident de la route et à un indicible chavirement de pirogue remplie de jeunes à la fleur de l’âge, de présenter ses condoléances à ses compatriotes éprouvés. Plutôt parce que cette prise de parole fut un acte de parjure par lequel le président de la République s’est publiquement dédit», déclare la Cds. «En effet, en signant un décret de convocation des représentants du Peuple pour l’audition de la Déclaration de politique générale de son chef de gouvernement, le vendredi 13 septembre 2024, le Président ne s’engageait pas que devant les 165 députés.
Il le faisait aussi devant le Peuple sénégalais, devant ce même Peuple face auquel il a tenté, le 12 septembre au soir, de se justifier si laborieusement», poursuit-on dans le communiqué de la Confédération pour la démocratie et le socialisme.
«Or, cette désacralisation de la parole présidentielle n’est pas un acte isolé», selon le document. «Elle se place dans un vaste puzzle fait des saillies du chef du gouvernement, des hérésies du ministre-conseiller en charge des moyens généraux de la Présidence et, pour ne s’en tenir qu’à cela, des propos sous tous rapports inacceptables du ministre de la Santé et de l’action sociale. Mais, par-delà les paroles, il y a les faits. Parmi ceux-là, le déficit de lisibilité dans l’actuelle conduite des affaires de l’Etat», fait remarquer la Cds. «Mais aussi», selon les membres de la Confédération pour la démocratie et le socialisme, «les feux allumés de tous côtés, paradoxalement par ceux-là dont le souci premier devrait être de garantir la paix civile et la concorde nationale».
ambodji@lequotidien.sn