«La justice française a ainsi refusé une nouvelle fois de reconnaître et d’exécuter l’arrêt de la Crei contre M. Karim Wade constatant ainsi que cet arrêt n’a pas de valeur juridique», a réagi le collectif des avocats de Karim Wade après l’arrêt de la Cour d’appel de Paris s’opposant à la confiscation des biens de l’ancien ministre d’Etat. Dans un communiqué, les conseils de Wade-fils estiment que «cette nouvelle défaite de l’Etat du Sénégal dans les procédures internationales s’ajoute à tous les échecs qui lui ont été infligés tant par le Parquet national financier de Paris que par la Cour de justice de la Cedeao ou le Groupe de travail des Nations-Unies qui a solennellement déclaré que la détention de M. Karim Wade était arbitraire».
Les robes noires exultent : «La justice a été rendue à Paris, conformément à la loi, par des magistrats intègres et indépendants. Elle signifie que l’arrêt de la Crei, confirmé dans la précipitation par la Cour suprême du Sénégal, est dépourvu de toute valeur juridique. Dans un Etat de droit, démocratique, cet arrêt ne peut désormais plus produire aucun effet.» Avant d’ajouter : «La justice française a ainsi désavoué une seconde fois le procès engagé en 2012 contre M. Karim Wade par le pouvoir sénégalais. Pour­suivi, jugé et condamné pour des raisons purement politiques, M. Karim Wade a été la victime d’un procès politique dépourvu de tout caractère équitable, gravement attentatoire aux droits de la défense, dirigé par des juges partiaux et marqué par de très graves irrégularités. L’arrêt de la Cour d’appel le démontre que la justice sénégalaise a été instrumentalisée.»
Ils concluent : «Aucune nouvelle manipulation, aucune nouvelle instrumentalisation de la justice sénégalaise n’empêchera M. Karim Wade d’exercer ses droits civils et politiques par une candidature effective à l’élection présidentielle de février 2019, pour que le Sénégal redevienne un pays démocratique, respectueux des libertés individuelles et des droits fondamentaux.»
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