Une «grande satisfaction». C’est le sentiment des avocats de Karim Wade qui estiment que la décision du Comité des droits de l’Homme de l’Onu «retire toute valeur et toute portée à l’arrêt de la Crei et de la Cour suprême qui se retrouve sans effet». Pour la défense de Wade-fils, «les autorités sénégalaises ne pourront plus invoquer cet arrêt pour s’opposer à l’inscription sur les listes électorales de Karim Wade, candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019», d’autant que «le prétexte invoqué pour interdire à (leur client) de participer à cette élection vole en éclats». Après la Cour de justice de la Cedeao, le Groupe de travail des Nations unies qui avait déclaré «arbitraire» la détention de Karim Wade, la justice française qui s’était «opposée à la spoliation de ses biens», Mes Ciré Clédor Ly et Cie voient dans ces constatations du comité de l’Onu «un nouveau camouflet» infligé par une institution internationale aux autorités sénégalaises. Qui, soulignent-ils, «dans leurs manœuvres visant à écarter Karim Wade de l’élection présidentielle», ont tenté de «cacher cette décision au Peuple sénégalais alors que le Comité leur a demandé de la publier et de la porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale».
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