Espérant sans doute faire dérailler le processus de levée de l’immunité parlementaire de leur client, les avocats de la défense adressent une requête au président de l’Assemblée nationale.

C’est le baroud d’honneur avant le début du lancement du processus de levée de l’immunité du député Sonko aujourd’hui à l’Assemblée. Ses conseils semblent vouloir faire feu de tout bois pour arrêter la machine. Ainsi, la défense de Ousmane Sonko a par courrier hier, demandé au président de l’Assemblée national de requérir des documents de l’accusation, avant de songer à lancer le processus de levée de l’immunité parlementaire de son client. Sous la plume de Me Bamba Cissé, le Collectif composé de 6 membres du barreau, a suggéré à Moustapha Niasse, avant de satisfaire le Juge du 8ème Cabinet, ainsi que le Procureur de la République, qui l’ont saisi d’une demande de levée de l’immunité de Sonko, «de requérir de deux autorités de saisine, la production, 1) du seul rapport médical existant, produit moins de 24 heures après les faits supposés de viol ;2) des déclarations des témoins et de l’accusatrice ; 3) de la déposition d’un des témoins ayant nommément cité une personnalité, membre du Groupe Benno bokk yaakaar, majoritaire dans votre Assemblée, chargée d’examiner la question immunitaire d’un député opposant à ce Groupe ; 4) du réquisitoire introductif du Parquet, lequel constitue un acte de poursuite initié avant même que l’immunité de soit levée, en violation de la loi».
Les avocats estiment qu’en faisant cette demande, le président de l’Assemblée ne se verrait pas opposer le secret de l’instruction, «en ceci que des pièces et informations vous ont déjà été transmises».
Les avocats Bamba Cissé, Khoureyssi Ba, Joseph Etienne Ndionne, Ousseynou Ngom, Demba Ciré Bathily, et Ndoumbé Wane, pensent que ce n’est qu’en possession de ces documents que le président de l’Assemblée et ses collègues pourront déterminer la suite à donner à la requête qui leur a été faite par les autorités judiciaires.