La réaction des cadres de Pastef ne s’est pas fait attendre. Hier, à l’occasion de leur conférence de presse, les partisans de Sonko ont déploré des «séries d’invectives» à l’endroit de leur leader par «les cadres républicains». Ils ont également dénoncé la gestion des contrats signés dans le cadre du fer de la Falémé et les engagements «non tenus» par le président de la République concernant la gestion des inondations.

Le pouvoir ne lâche pas Sonko et Sonko ne le lâche pas non plus. En conférence de presse hier, le Mouvement national des cadres patriotes de Pastef (Mncp) a tenu à apporter des réponses aux attaques des cadres républicains qui auraient proféré dans un communiqué des «injures» et des «calomnies» à l’endroit de leur leader. «C’est comme si, pour s’affirmer dans la mouvance présidentielle, dans le régime du Président Macky Sall, il faut insulter le leader de Pastef. Voilà pourquoi on note des enchères qui montent au quotidien sur le marché de l’exhibition verbale à laquelle s’adonnent particulièrement les cadres républicains, soit par ordre, soit de manière individuelle», s’est indigné Bassirou Diomaye Faye, coordonnateur du mouvement. Qui ajoute que «l’objectif n’est autre que, par le mécanisme des invectives et de l’injure, de plaire au président de la République Macky Sall et espérer, après avoir tapé à son œil, obtenir des prébendes». A l’en croire, le mouvement s’emploie à actualiser le programme de l’alternative patriotique «Jotna» dont le seul intérêt est d’agir pour «l’intérêt du Sénégal».
Et à l’image de leur leader, les cadres de Pastef alertent sur le dossier du fer de la Falémé. «Il y a beaucoup de dispositions qui vont à l’encontre des intérêts du Sénégal qui sont maintenues, notamment des dispositions qui assurent le monopole parfait à Tosyali. Ce qui passera par la mise à mort lente et douloureuse des industries qui aujourd’hui se déploient dans la ferraille et des emplois qui sont créés», indiquent les cadres. Poursuivant leur logique, ils soulignent que ce qui est actuellement signé ne porte pas sur l’intégralité des deux phases, car le contrat est scindé en deux. «La première phase, c’est la réalisation du complexe, mais ce complexe ne peut pas exister sans le dispositif technique d’exploitation du fer parce que c’est la mine qui va alimenter le complexe. Les Sénégalais doivent se battre et être très vigilants à savoir ce qui va se passer au sein du gisement de fer». Concernant le port minéralier de Bargny, M. Faye et ses camarades de révéler : «L’Etat est en train de développer ce port grâce à un emprunt qui a été financé par le département de commerce américain. Et ils ont attribué l’exploitation des gisements de minerai à une entreprise sans la nommer, et qui n’en avait pas le profil.»
S’agissant des inondations, Bassirou Diomaye Faye et Cie rappellent que dans le Plan Sénégal émergent, le président de la République s’était engagé à «lutter contre les inondations à travers des actions préventives et curatives comme le relogement des personnes vivant dans les zones basses, la restructuration des zones inondables, etc.», disent-ils.