Le parrainage consiste à solliciter le soutien d’un certain nombre de signatures permettant à une candidature de se présenter à une élection. Il faut par ailleurs signaler qu’il y a deux voies de parrainage d’une candidature. Il s’agit d’une part du parrainage direct, c’est-à-dire solliciter des signatures des électeurs directement, et d’autre part, celui indirect qui se matérialise par la sollicitation des signatures des grands électeurs (les conseillers municipaux et départementaux). Ainsi, l’application de telle ou telle voie à telle ou telle élection est régie par une loi constitutionnelle. Si nous prenons l’exemple de la France, le parrainage à la Présidentielle passe par la voie indirecte, c’est-à-dire pour voir une candidature validée, le candidat doit avoir 5 000 signatures de conseillers municipaux et départementaux. Quant au Sénégal, un projet de loi généralisant le parrainage à l’élection présidentielle est déjà déposé au bureau de l’Assemblée nationale il y a dix jours et il doit être transmis à la conférence des présidents pour la programmation de son traitement par les députés dès ce lundi 9 avril 2018.
En effet, la loi sur la généralisation du parrainage une fois votée, promulguée et publiée au Journal Officiel avant le mois de septembre 2018 (c’est-à-dire 6 mois avant la Présidentielle) pour qu’une candidature soit validée, il lui faut avoir 1% des électeurs inscrits sur le fichier électoral, car jusqu’à nos jours, seules les candidatures indépendantes sont soumises à la condition du parrainage, où il leur faut 10 mille signatures pour être validée.
N’était-il pas une injustice qu’il faut réparer un jour ?
Mais quand est-ce que cette injustice est constatée ?
Pourquoi faut-il réparer cette injustice tout de suite et maintenant ?
Est-ce que la généralisation du parrainage est venue réparer cette injustice ou restreindre les candidatures afin qu’elles soient gérables pour éviter les abus des Législatives passées (avec 37 listes) ?
Si tel est le cas, pourquoi la question n’était pas posée juste après ces élections législatives qui nous ont servi de leçon ?
D’aucuns pensent que ce projet de loi est un prétexte qui sert au régime en place d’écarter le maximum possible d’adversaires qui pourraient être d’éventuelles menaces pour lui. Ces derniers reprochent la mouvance présidentielle de ne pas associer tout le monde dans les réflexions d’autant plus qu’ils sont tous d’accord qu’il faut trouver un mécanisme qui permet de rationnaliser les candidatures, mais basé sur le consensus. C’est ainsi que la classe politique au Sénégal est divisée en deux clans, celui du Oui au parrainage et celui du Non.
Le clan du Non pense que la mouvance présidentielle utilise le parrainage pour son propre compte ; quant à celui du Oui, il trouve qu’il faut réparer l’injustice, mais aussi et surtout tirer les enseignements des Législatives qui nous ont trop coûté en termes de temps, de ressources financières et humaines, d’efficacité et de tension sociale.
Si le clan du Oui trouve que vu les avantages du parrainage il faut l’appliquer dès la Présidentielle de 2019, toutefois, celui du Non dit que si cette loi de la généralisation du parrainage entre en vigueur, ils vont brûler le pays.
Au Sénégal, une chose est claire, c’est que toute la classe politique confondue fait moins de 1% de la population nationale. C’est la raison pour laquelle nous demandons à la classe politique et aux politiciens encagoulés de savoir raison garder, de respecter le Peuple et d’arrêter de le manipuler, car le Sénégal n’est propriété de personne, si bien qu’ils ont le droit de s’intéresser à la gestion des affaires de la cité, mais personne n’a le droit d’amener le pays dans une situation indésirable. Certes il faut vraiment résoudre la question de pléthore de candidatures, mais il faut mettre la forme, il faut une vaste concertation entre toutes les parties prenantes basée sur un consensus national.
Il ne faut pas que le Peuple soit pris en otage, ou manipulé à des fins propres à une minorité de la population nationale.
En principe, on attend du régime qu’il gère le pays de façon durable, anticipe, trouve des solutions à tous les problèmes actuels et futurs de tous les Sénégalais. Quant à l’opposition, elle a le rôle de veiller sur la gestion du régime en place afin d’ouvrir les yeux des populations, de détecter les manquements, de proposer des solutions à ces manquements, de critiquer objectivement les éventuelles dérives du gouvernement et d’encourager les bonnes actions de celui-ci.
En définitive, il faut retenir que cette question du parrainage pour tous est juste un débat politique national dans lequel tout le monde a voix au chapitre. Toutefois, il ne faut pas que cette question nous distraie des priorités de notre pays, notamment la création de l’emploi pour les jeunes, la conservation des emplois acquis, la valorisation des potentiels locaux et la bonne marche de tous les secteurs du pays.
Yankouba BANDIA
Coordonnateur de l’Union des Jeunesses de la Casamance pour l’émergence du Sénégal (Ujec). yankoubabandia@yahoo.fr
bonne analyse je boxe dans la meme longueur d’onde que M BODIAN on doit avoir raison gardé avoir en tete que les sénégalais ne sont plus dupes et on doit miser sur la bonne marche de notre démoncratie un petit pays comme le sénégal je pense a mon humble avis qu’il na pas besoin d’autant de partis poitique ou de candidat a l’election presidentiel et si nous prenons l’exemple des etas unies de la france de l’allemagne et j’en passe des pays aussi développes nont pas cette liste plethorique de candidat .peut etre que la maniere dont on la fait pose probleme mais l’opposition et tout cytoyen doit y apporté la siene pour la bonne marche de ce pays et arreter les politiques l’heure del’emergence a sonnée
Bonne analyse de mon point de vue le parrainage est bon car par cela les présentation anarchique vont considérablement diminuer. Il faut aussi que les partis politiques soient évalué car je constate beaucoup ne sont pas des partis mais des mouvement de soutient. Cependant tous ces processus doivent faire l’objet d’une discution entre le pouvoir la société civile et l’opposition pour préserver la démocratie la cohaision le dialogue entre les forces vives de la nation.