Le discours du Président Macky Sall, prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de l’enseignant célébrée avant-hier lundi 5 octobre au siège de la  Cosydep, a attiré l’attention des enseignants. Ces derniers l’ont commenté en y notant une certaine «évolution». La phrase-choc de ce discours se situe au niveau de l’égard que le  chef de l’Etat porte au secteur de l’éducation en disant : «Si l’éducation a  un coût, elle n’a pas de prix. Et aucun investissement n’est de trop pour construire des écoles, former et recruter des enseignants de qualité et bâtir des systèmes éducatifs performants.»
«Le discours du Prési­dent  connaît une évolution. Est-ce que ce sera confirmé à la pratique ?», s’interroge Ab­dourahmane Guèye, secrétaire général de l’Uden, qui souligne la promptitude qu’avait le chef de l’Etat pour avancer comme argument que l’éducation engloutit beaucoup d’argent.
Le syndicaliste souligne aussi que les enseignants «ont fait montre de patriotisme» en arrêtant leur grève lorsque la pandémie du Covid-19 est survenue.
Ayant beaucoup de revendications sur la table de négociations et ayant bravé «beaucoup de dangers» pour sauver l’année scolaire, les enseignants disent avoir participé à l’effort de guerre contre le Covid-19, «malgré leurs maigres moyens». «Nous sommes sous-payés», déplore Abdou­rahmane Gueye qui espère que le Président Macky Sall traduira en actes ses propos.
Directeur  exécutif de la Cosydep, Cheikh Mbow, de souligner que «l’intrant principal de qualité, c’est l’enseignant». Il est d’avis qu’on doit encourager à tout ce qui participe «à sa valorisation». Trou­vant «injuste qu’un mil­lion   cinq cent mille en­­fants» ne puissent pas béné­­fi­cier des services éducatifs, le Directeur exécutif de la Cosydep demande à ce qu’on trouve des réponses aux difficultés posées aux «couches vulnérables» dans le secteur éducatif.
Ce sont des ressources financières dont le secteur de l’éducation a besoin pour mener à bien les réformes à la période post-Covid-19, relève Dr  Amadou Diaouné, Coor­don­­nateur national de l’Union syndicale pour une éducation de qualité (Useq), en  parlant d’une «réinvention de l’avenir».
Souleymane Diallo, Secrétaire général du Sels,  plaide aussi pour une meilleure prise en charge du secteur de l’enseignement qui a fait preuve de résilience pour sauver l’année scolaire.
Les syndicalistes disent qu’ils vont évaluer davantage cette journée de célébration mondiale de l’enseignant et promettent d’adresser une lettre de félicitations et d’engagement au président de la République Macky Sall.