La conviction des Evêques du Sénégal est toute faite : «il nous faudra du temps, pour guérir des nombreux traumatismes subis ces jours-ci !». Appré­ciant à travers une déclaration la situation de tension qui règne, ces derniers jours, sur le pays, ces hommes d’église invitent leurs compatriotes à «limiter les dégâts, et même de les arrêter».
L’invite de ces membres de la Province ecclésiastique du Sénégal se poursuit, en ces termes : «Arrêtons l’engrenage de la violence ! Nous le pouvons et nous le devons, non seulement en défendant nos droits, mais aussi en assumant nos devoirs, pour asseoir les conditions idoines d’un meilleur vivre ensemble. Privilégions le dialogue qui n’est possible que dans un climat de paix et de sérénité.»
Dans leur déclaration, les pasteurs de l’Eglise ne manquent pas de s’interroger à propos de la crise politico-judiciaire. «Mais cette crise n’est-elle pas un miroir de ce qui se tapit ou de ce qui sommeille en nous ? Ne nous appelle-t-elle pas alors à mesurer nos responsabilités et à nous ressaisir, nous tous, et à tous les niveaux, du sommet de l’État au citoyen, en passant par toutes les Institutions étatiques, les structures économiques, sociales, culturelles, religieuses, au nom du respect de la vie humaine et du Bien Commun ?»
S’inclinant devant la mémoire des victimes de la crise, les Evêques du Sénégal exhortent «tous et chacun à faire cause commune, pour sauver notre nation. Tous : Gouvernement, Forces de défense et de sécurité, manifestants, acteurs et partis politiques, chefs religieux, société civile, parents, simples citoyens».