Ces moyens financiers permettent aux membres d’investir dans le long terme. Les fonds de caisse sont constitués d’amendes et d’autres sommes imputées à d’autres besoins. Les tontines se servent de ces sommes pour des cas sociaux : assister les membres, soutenir et prêter de l’argent aux membres lors des baptêmes et funérailles.
Avec le temps et l’expérience acquise, les femmes s’en servent aussi pour des projets de développement. L’exemple de la tontine «Deugueur moussor». Avec les fonds de caisse, les membres font du commerce de tissus, de savons et d’effets de toilette. Et les bénéfices serviront à renflouer les caisses pour faciliter les interventions à caractère social.
Le mouvement précédemment cité s’est servi de ces fonds pour l’achat de chaises, bâches et marmites. La location de ces biens a multiplié leurs moyens financiers. Désormais, Amy Sylla et ses camarades sont devenues autonomes. «Avec la réussite des projets entrepris, on accompagne les femmes par le truchement des financements sur des bases claires», soutient-elle. Très en vogue, la tontine donne le ton.