Aliou Cissé avait promis de faire un turnover contre le Bénin. Dans les faits, le sélectionneur, craignant sûrement une défaite qui allait faire désordre, a respecté à moitié sa promesse. En effet, seuls Formose Mendy et Nicolas Jackson ont été alignés au départ. Une première titularisation réussie pour les pensionnaires d’Amiens et de Villarreal qui ont tiré leur épingle du jeu. Même si on aurait aimé voir Nicolas Jackson (passeur décisif de la tête sur le but de Seck) mieux soutenu en attaque où il a semblé être seul dans les transitions offensives, loin de Mané et Sarr. Le poussant à opter par moments pour une chevauchée solitaire. Démontrant ainsi ses qualités de vitesse balle au pied.
Absence d’un jeu groupé en attaque
D’ailleurs, cette absence de jeu groupé en attaque explique en partie l’inefficacité offensive des Lions, constatée samedi à Cotonou et déplorée par le sélectionneur.
«Dans le football, le plus difficile, c’est de marquer des buts. C’est vrai qu’en première période, on a eu pas mal d’opportunités de scorer plus d’un but, mais on ne l’a pas fait. Mais c’est un axe de travail. On arrive à amener ce ballon dans la surface, mais ça ne suffit pas. Il faut concrétiser nos occasions pour arriver à prendre de l’avance dans les rencontres», explique Aliou Cissé.
Encore des changements tardifs
Au niveau de l’entrejeu, on aurait aimé voir Dion Lopy, plutôt qu’un Krépin Diatta qui est encore passé à côté de son match. Dans une position hybride, à droite, avec une propension à piquer dans l’axe, le Monégasque a par moments bouché la voie à Ismaïla Sarr et Formose Mendy, tous deux discrets dans leur couloir en phase offensive.
Et si on y ajoute ces changements tardifs qui semblent être le sport favori de «El Tactico», on mesure le chantier qui reste à défricher d’ici «Côte d’Ivoire 2023».
Mais déjà les monstres brésiliens arrivent…
Par Hyacinthe DIANDY – hdiandy@lequotidien.sn