«Cadeau d’adieu : Le Président Macky Sall accorde des avantages aux maires et à leurs adjoints»

«Les maires et adjoints ont longtemps exprimé leur mécontentement quant à leurs émoluments jugés dérisoires. Leur appel a été entendu par le président de la République, qui a pris neuf mesures significatives à leur égard. A l’issue des négociations avec le Président Macky Sall, ces responsables locaux peuvent désormais esquisser des pas de danse, car en guise de cadeau d’adieu et pour clôturer l’année, une augmentation conséquente de leurs indemnités a été accordée.»

Ce cadeau d’adieu que Monsieur le président de la République, vous avez offert aux maires et à leurs adjoints, est une injustice notoire et une discrimination injustifiable, aux yeux des retraités de l’Ipres. Vous n’êtes pas, monsieur le président de la République, sans savoir que les retraités de l’Ipres vivent depuis des décennies dans des difficultés indescriptibles, à cause de la modicité de leurs pensions face à leurs charges familiales qui ne font que croître. Et ce n’est pas faute de l’avoir clamé haut et fort, et aussi de le porter à votre connaissance par les voies autorisées. La situation de cette couche sociale défavorisée, ces retraités qui se trouvent au crépuscule de leur vie, mérite une attention toute particulière de votre part.

Certes, des améliorations ont été quand même faites sous votre magistère, mais insuffisantes. Mais qui mérite un vrai cadeau plus que ces retraités qui ont servi vaillamment leur pays, du mieux qu’ils ont pu durant leur période d’activité jusqu’à leur repos mérité ? Monsieur le président de la République, vous semblez ignorer que la plupart de ces jeunes en quête d’emploi sont à la charge pour le moment de leurs parents retraités qui gèrent des charges incompressibles. Ces charges se résument à leur logement, nourriture, leur santé de personnes âgées, la scolarité de leurs enfants, etc. En plus de tout cela, les retraités sont aussi habités par le souci permanent de l’avenir de leur progéniture.

Tout bien considéré, monsieur le président de la République, vous avez l’obligation morale et le devoir social de faire aussi un cadeau d’adieu aux retraités de l’Ipres, en améliorant leurs pensions de retraite pour de meilleures conditions d’existence. Oui, comme vous l’avez fait à l’endroit des maires, politiciens, dont certains d’entre eux vivent, en plus de leurs émoluments, de trafics divers, fraudes foncières et de corruptions. Et comme le dit l’adage : «Il n’est jamais trop tard pour bien faire.» Alors, à la place des neuf mesures, comme pour les maires et leurs adjoints, prenez-en, monsieur le président de la République, une seulement, c’est-à-dire la revalorisation sensible des pensions des retraités de l’Ipres.
Mandiaye GAYE
Mandiaye15@gmail.com