Pour une première sortie depuis le début des violences et scènes de pillages provoqués par l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal (Lips) adresse une requête au premier des Sénégalais : libérer le président de Pastef. «C’est de lui (Ndlr : le président de la République) que tout le monde attend des mesures d’apaisement dont la première est la libération de Ousmane Sonko», font savoir les imams et prédicateurs dans un communiqué. «Même si toutes les vagues humaines qui déferlent à travers les rues semant la peur, le désarroi et le désordre, ne sont pas de son parti, tous cependant prennent prétexte de son arrestation pour poser les actes que tout le monde déplore», explique la Lips.
Dans la même veine, la structure appelle «tous ceux et celles qui participent aux actes de vandalisme et de violence de revenir à la raison et de prendre conscience que ce n’est certainement pas de cette manière que leurs frustrations légitimes, leur mal de vivre et la précarité de leurs conditions de vie trouveront solution».
Le Comité consultatif de la Lips rappelle aux différents acteurs de la vie politique, tentés par une instrumentalisation, de la furie populaire pour réaliser leur ambition politique, «qu’ils font fausse route et qu’ils jouent avec un feu dont ils peuvent brûler».
Les imams et prédicateurs invitent les éditeurs et les journalistes de tous bords à avoir constamment à l’esprit que toute autre attitude de leur part pourrait avoir des effets néfastes. «Les journalistes ont le devoir d’être équidistants des chapelles politiques. Ils doivent s’en tenir à un traitement équilibré et responsable de l’information».
«Des juges comme des avocats, tout le Sénégal attend qu’ils aient une approche strictement juridique de l’affaire Sonko-Adji Sarr de sorte à contenir les menées politiques et à rassurer les sénégalais de leur indépendance, de leur impartialité et de leur sens de la justice», souligne le document de la Lips».
Toutefois, la Lips déclare à l’attention des «acteurs de la sphère judiciaire (…) qu’ils ont le devoir de veiller à la réputation de leur noble métier».