Les Sénégalais ont renouvelé leur confiance au Président Macky Sall dans un scrutin dont le déroulement ne peut souffrir d’aucune contestation. Ce pouvoir qui a bénéficié du ralliement de forces partisanes pesées à l’issue des Législatives de 2017 s’est révélé largement majoritaire. Largement, car renforcé par l’apport du vote indépendant à l’issue d’une participation massive ayant principalement bénéficié au pouvoir. En effet, dans la mesure où le Pds a vu son électorat partagé entre les frustrés du pouvoir et les alternatives, seule une minorité du vote indépendant s’est exprimée pour une alternance ou une rupture par l’alternative. Les Sénégalais ont donc une nouvelle fois indiqué qu’ils préfèrent, pour le moment, cheminer sous le leadership de leur classe politique traditionnelle vers quelque futur que ce soit. Ils ont choisi la continuité dans la stabilité devant l’incertitude.
S’il y avait eu un deuxième tour, Ousmane Sonko, porteur des instruments de la rupture, aurait pu permettre au Président élu d’avoir un mandat d’opérer les changements nécessaires. Ce mandat n’a pas été donné par les Sénégalais qui, en majorité, ont confié le destin du pays aux seuls choix du Président Macky Sall. Dans la mesure où nous considérons que l’électeur moyen sénégalais n’a pas fait la différence entre la continuité et la rupture, nous concluons que sa sagesse lui a dicté d’opter pour la stabilité. Cette sagesse, l’électeur sénégalais la tient du fait que sa classe politique en toute circonstance a su préserver la paix menacée par les déclarations du Président Wade.
De ce point de vue, le Président Macky Sall a la responsabilité d’amener le Sénégal vers les ruptures nécessaires pour le sortir de son rang parmi les 25 pays les plus pauvres du monde avec un indice de développement humain des plus faibles. Cette situation, nous continuons de penser qu’elle ne changera que lorsque nous mettrons les conditions devant permettre à chaque citoyen ou communauté de citoyens de prendre son destin en main. Il s’agira pour nous d’éviter de nous retrouver dans de nouvelles dépendances après celles de la traite négrière, de la colonisation, et du néocolonialisme par l’endettement extérieur en devises.
Nous continuerons donc à militer pour l’autonomie, la liberté, et la responsabilité des Sénégalais dans leur propre développement et invitons nos sympathisants indépendants à rester mobilisés pour cette cause.
Librement
 Dr. Abdourahmane SARR –  Président Cefdel/Mrld Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp