La crise sanitaire du coronavirus coûtera 1,5% de croissance à l’économie nationale à la fin 2020, selon le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération. Face à cette décélération, le gouvernement a pris des mesures pour renforcer la capacité de riposte du pays et accompagner les secteurs affectés. Par exemple, un plan de contingence chiffré à 64 milliards 39 millions 279 mille 189 francs Cfa est élaboré pour renforcer les capacités du pays à faire face à la situation.

L’impact sera néfaste. La crise du coronavirus coûtera 1,5% de croissance à l’économie nationale, d’après les estimations actuelles de Amadou Hott. «Cela veut dire que nous aurons une baisse d’environ 1,5% sur la croissance prévue pour cette année», a soutenu le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération hier, lors d’une conférence de presse sur l’impact économique du Covid-19.
Selon la Commission économique africaine, le continent africain pourrait voir sa croissance passer de 3,2% à environ 1,5% en 2020.
Afin d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur la croissance et les emplois, l’Etat a engagé la mise en place d’un Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19, dénommé Force-Covid-19, pour soutenir les secteurs affectés.
«Ce fonds proposera une batterie de mesures, notamment en termes d’accompagnement des secteurs affectés par la pandémie, tels que le tourisme, le transport aérien (Air Sénégal, Aibd), les chaînes d’approvisionnement du commerce formel et informel et de l’industrie dans le sens de préserver les répercussions sociales de la crise», a indiqué Amadou Hott.
Le gouvernement du Sénégal compte mobiliser des ressources conséquentes à travers son budget, les partenaires au développement, les dons d’entreprises, de fondations et de bonnes volontés.
Avec l’évolution de la pandémie, le gouvernement a élaboré un plan de contingence chiffré à 64 milliards 39 millions 279 mille 189 francs Cfa pour renforcer les capacités du pays à faire face à la situation. Ce plan est essentiellement financé par le budget de l’Etat et la contribution des partenaires au développement. D’autres décisions seront prises en fonction de l’évolution de la situation, d’après le ministre de l’Economie, du plan et de la coopération.
Par ailleurs, le gouvernement travaille avec les institutions sous-régionales (Bceao, Uemoa, Boad) pour identifier une forme de soutien aux Etats et au secteur bancaire de l’Union.
«Nous tiendrons incessamment une réunion du Conseil des ministres de l’Uemoa pour examiner les mesures d’accompagnement des institutions de l’Union. La taille du fonds dépendra des besoins identifiés sur la base des études, évaluations et enquêtes conduites par les différentes structures de l’Etat, en collaboration avec les acteurs économiques et nos partenaires. Des concertations avec les principaux acteurs de notre économie et nos partenaires seront incessamment lancées», a développé M. Hott.
L’autre mesure est la création d’un Comité de croissance et de veille économique Covid-19, notamment pour anticiper sur les répercussions économiques directes et indirectes de la pandémie sur l’économie nationale.
Ce comité qui sera composé de représentants de plusieurs ministères, du secteur privé et de la Bceao se réunira autant de fois que de besoin et soumettra des propositions au Conseil des ministres.