Monsieur le président,
Je m’adresse à vous, en ces temps que traverse le Parti socialiste. Temps où des gens extérieurs à notre formation politique se posent en experts et juges des réalités intérieures. Temps où certains d’entre nous essaient de manipuler la fibre sentimentale des Sénégalais pour légitimer et excuser des actes de violence et de vandalisme annonciateurs d’un calendrier autre que celui du Ps authentique des bases. Temps où doivent triompher la vérité et la lucidité, car nul ne doit se réjouir du malheur d’autrui.
Le politique, comme tous ses concitoyens, devrait être lourdement sanctionné s’il se rend pauvre d’idées novatrices et d’arguments fédérateurs au profit de la brutalité. Nous, jeunes politiques de ce pays et de la famille socialiste, refusons que les acteurs du jeu politique soient les porte-étendards attitrés de la violence. Quand celui qui ambitionne de servir patriotiquement son pays se pavane avec arme et briquet, il y a de quoi se méfier de lui et de ses intentions réelles. Que la justice, sans main qui tremble, fasse triompher le droit dans cette affaire douloureuse qui, malheureusement, affecte le cœur de notre famille politique.
Ceux qui, aujourd’hui, récusent au Parti socialiste une alliance avec d’autres formations politiques sont pourtant dans des combines et coalitions avec des entités d’obédiences diverses pour arriver à leurs singulières fins. Comment appellent-ils ou apprécient-ils leur démarche face à leur diktat d’interdire au Ps, plus ambitieux que leur groupuscule, le droit de s’allier ? J’aimerais bien les comprendre pour étancher ma soif concernant cette interrogation. Ainsi, pour contempler le ciel, des camarades acceptent de s’aider de la précieuse lumière des astres et voudraient en même temps la voiler à ceux qui, eux aussi, lèvent les yeux vers ce vaste étendu étoilé. Est-ce vraiment généreux et pour l’intérêt général de la grande famille socialiste ? Dans le jeu de la démocratie ne règnent jamais ceux qui ne rêvent que de la chefferie et des premières places, sans intelligence ni patience.
Faut-il encore rappeler au bon souvenir des Sénégalais et des milliers de militants et sympathisants socialistes que le succès et le maintien du camarade et président, Ousmane Tanor Dieng, à sa stature de secrétaire général national du Ps ne sont guère une émanation du néant, mais plutôt l’expression de sacrifices heureux d’une large coudée d’hommes, de jeunes et de femmes qui se sont rendus accessibles et sensibles à toute épreuve avec intelligence, moyens propres et énergie, à son inclusif style managérial de notre parti ? L’homme de conviction et grand leader qu’il est a fait ses preuves, tant pendant les douze (12) ans d’âpre opposition que dans la gestion démocratique et responsable de ce que certains appellent aujourd’hui la «crise des Socialistes». Il s’est encore illustré en exemple de ses propres propos : «Diriger avec fermeté et sans excès.»
Monsieur le président,
Votre parcours interne, votre maîtrise des rouages de l’Etat, votre carnet d’adresses, vos talents de grand négociateur, votre calme légendaire, votre pondération et votre profil professionnel ont toujours suffi comme arguments de taille pour la lourde charge que nous continuons de vous confier au sein de notre entité politique. Quand certains ignorent que la force n’a rien à voir avec le physique et que le débit de paroles n’équivaut pas à la pertinence, d’autres se souviennent que le plus pauvre des hommes est celui qui a en horreur le respect et la reconnaissance. Merci pour votre endurance, car c’est au plus fort de la tempête et des rafales que le capitaine et le commandant méritent leur titre et très amplement vous méritez le vôtre. On ne troue pas la coque de son bateau par plaisir et quand l’enfant cherche à tuer le père, parce qu’il veut s’imposer en père sans attendre le temps qui distribue les rôles, qu’il ne s’étonne guère de la sévère réplique des ancêtres avant l’estocade finale des anges du Grand Maître qui jalousement veille à l’honneur des pères.
Monsieur le président,
La Jeunesse socialiste de Ouakam, par ma plume, vous renouvelle son mandat pour la défense des intérêts du Ps. Nous sommes, comme ces centaines de camarades jeunes, le présent de ce parti, car l’avenir nous trouvera certainement vieux. Nous jouerons donc, pleinement et maintenant, notre partition dans la protection de notre patrimoine commun. Nous ne craignons pas les difficultés et la traîtrise, car il faut que le grain meure en sol pour donner naissance à la belle rose au moment opportun. Nous croyons en la résurrection, car tout est question de cycle pour ceux qui s’éveillent aux leçons de dame nature. Nous vous savons droit dans vos bottes et, en fiers jeunes ambassadeurs du Parti socialiste, vous nous trouverez à vos côtés pour ensemble affronter les indociles vagues portées par un vent ivre de pouvoir, mais qui forcément s’essoufflera sur les voies sans issue de la vanité et de la haine. Nous ne bougerons pas, parce que nous demeurons socialement politiques et politiquement socialistes.
Monsieur le président,
Les batailles à venir méritent plus notre attention et mobilisation. Déroulons et avançons ! Que le parti se bouge dans tous les sens, dans toutes ses franges, dans les hameaux et les villes ! Que nos souliers et ballerines reprennent de la poussière ! Que l’eau bénite du ciel nous surprenne encore et encore à la belle étoile afin que monsieur soleil, charmé par la sueur sur notre front, nous illumine sur des pistes toujours triomphantes ! La hyène ne devrait jamais rire du chasseur lourdement armé.
Monsieur le président,
Au travers de votre personne, je m’adresse également à tous les vaillants et fidèles responsables de notre parti, à sa jeunesse debout et au front, à ses «linguères» de femmes et à tous les Sénégalais et Sénégalaises épris de paix, de respect et de justice. Les experts en tout me répondront sûrement : «Petit, tu n’as rien compris !». Qu’à cela ne tienne ! Je parle au présent.
Alain SAMBOU
Secrétaire Général des Jeunesses Socialistes de Ouakam
samboualain@gmail.com