Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de la République

Excellence,
Lors du Conseil des ministres du 17 avril 2024, au palais de la République, vous avez demandé au ministre de la Justice, Garde des sceaux, de finaliser, avant le 15 mai 2024, un projet de loi sur la protection des lanceurs d’alerte.
Nous saluons et applaudissons votre mesure, qui vient à la bonne heure. La démocratie et la transparence dans les affaires publiques n’en seront que renforcées.
Cependant, Excellence, pour être durable sans verser dans de potentiels et probables «règlements de comptes», il faudrait, d’abord, qu’on puisse définir ce que signifie un «lanceur d’alerte». Ce préalable d’officialiser le statut du lanceur d’alerte de façon précise et pour une meilleure protection de l’intérêt général. Car si lancer une alerte est un droit, le législateur doit protéger ceux qui font usage de ce droit ; en prévenant toute forme de représailles à l’encontre des lanceurs d’alerte. Puisqu’à défaut, ces sentinelles de la démocratie et de la justice sociale peuvent être exposés à des sanctions telles que le licenciement, la perte d’une subvention ou, encore, une procédure «baillon». Une procédure «baillon» est une action en Justice sous les motifs, par exemple, de diffamation, d’atteinte à la réputation. Des poursuites motivées, en réalité, par des tentatives pour intimider le lanceur d’alerte, voire le bâillonner.
Définir le statut du lanceur d’alerte et assurer sa protection par le législateur ne feront que renforcer la procédure prévue par les textes pour lancer des alertes : une activité citoyenne qui consiste à signaler ou dévoiler certains faits d’intérêt commun, en les portant à la connaissance de l’employeur, d’une autorité administrative ou de l’opinion.
Monsieur le président de la République, je me permets ces rappels, parce qu’il y a ceux qu’on appelle les «influenceurs» dans les réseaux sociaux. En général, ce sont ceux-là qui insultent à tout vent. Très souvent, du moins jusque-là, en toute impunité. Cette race de maîtres-chanteurs s’attaque même à la dignité de nos guides religieux, autant qu’aux autorités et institutions de la République ! Alors, «trop c’est trop !».
Monsieur le président de la République,
En vous soumettant le cahier de doléances de la presse le 3 mai courant, mon confrère Bamba Kassé, en sa qualité de Secrétaire général du Synpics, a évoqué le cas de charlatans qui envahissent les sites d’informations : c’est un mal profond. Il faut aussi une loi pour mettre hors d’état de nuire ces «charlatans». Sinon, ça risque d’exploser !
C’est donc dire, Monsieur le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, que nous vous souhaitons plein succès dans tous vos travaux et chantiers.
Que Dieu le Tout-Puissant guide le Sénégal vers des lendemains meilleurs !
Mapote GAYE Journaliste
Directeur de Publication infomedia27 (Editeur Groupe l’Idéal)
Correspondant différents médias internationaux