Lettre ouverte à un serviteur de l’Eglise
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Bien cher Monseigneur Benjamin Ndiaye,
En ce 22 février de l’an de grâces 2025, sous le soleil de la vie, le Pape François, souverain pontife de l’Eglise catholique, a accepté votre renonciation comme Archevêque métropolitain de Dakar.
A l’heure du départ et au risque de blesser votre humilité, laissez-moi vous rendre un vibrant hommage.
Un hommage écrit avec l’encre du cœur et de la vérité.
Un hommage puisé dans le granit de votre vie d’homme, de croyant et de serviteur de l’Eglise.
Pour vous avoir pratiqué, comme tant d’autres, j’ai toujours été fasciné par votre sens du service, votre capacité d’écoute, votre foi, votre dévotion à la Sainte Mère du Sauveur, votre ouverture d’esprit et votre grande humilité.
Prêtre de Jésus-Christ puis Prélat de l’Eglise catholique, vous aviez su vous ouvrir à la grâce de ce Dieu dont la marque de fabrique est la délicatesse.
Du bassin arachidier à Dakar, sans tambour ni trompette, vous avez été un Pasteur avenant, un homme d’écoute, un guide éclairé et un ministre de l’Evangile.
Vos belles prédications, riches de foi, de vérité, de pédagogie et de bon sens, ont nourri tant de cœurs venus s’abreuver aux sources vives de la Parole de Dieu.
Tout au long de votre magistère, vous aviez essayé d’élever nos esprits et nos cœurs vers Jésus-Christ, l’Aîné d’une multitude de frères.
Vous nous aviez invités, et pour le meilleur de notre témoignage, à faire la différence entre l’essentiel, l’important, le nécessaire, l’urgent, le relatif et l’accessoire.
Vous nous aviez invité à cultiver la quête du SENS et à vivre notre foi sans complexe, dans un Sénégal devenu celui de tous les possibles.
Votre belle passion pour la vérité et vos principes forts d’homme et de Pasteur vous ont amené par moments à monter au créneau et à défendre le droit et la justice, dans un Sénégal souffrant de multiples maux.
Excellence, malgré votre santé, pas toujours des meilleures, vous êtes resté fidèle au poste, parce que convaincu que Jésus n’était pas descendu de la croix.
Avec moi, ils sont nombreux les Sénégalais de ce pays, catholiques comme musulmans, qui vous disent le Merci reconnaissant de leur cœur.
Ils saluent en vous et en toute vérité, le Pasteur délicat et le guide éclairé dans sa parole, son agir et son être.
Merci Mgr pour vos dix ans passés à la tête du Diocèse de Dakar.
Merci pour le lien fort qui vous liait à vos prêtres.
Un lien à la fois paternel et fraternel.
Tout au long de votre magistère, vous aviez revêtu le tablier du service :
Service de Dieu.
Service de l’Eglise.
Service des Frères.
Un de nos anciens maîtres d’école nous disait : «Quand on sait ce que l’on doit faire, quand on fait ce que l’on doit faire, le reste, on le remet entre les mains de Dieu.
Que Dieu bénisse la vie de son serviteur Benjamin Ndiaye, le fils de Ya Niaroum.
Qu’il vous donne la grâce d’un repos mérité et qu’il veille sur votre santé.
Respect Mgr.
Votre fils, Abbé Théodore MENDY.