Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, pourrait vaquer à ses occupations comme il souhaite le faire. Maintenu chez lui pendant soixante jours à cause d’un blocus, le «Patriote» en chef a vu une levée hier des barrières de policiers devant sa maison à la Cité Keur Gorgui s’opérer.

Le 24 juillet, la Cité Keur Gorgui retrouve une vie normale. Le blocus chez le leader du parti Pastef n’est plus de rigueur depuis hier matin. Les barrières érigées devant et aux alentours du domicile de Ousmane Sonko ont été démantelées. Après 60 jours d’assignation à résidence pour des «raisons de sécurité», il sort pour vaquer à ses occupations. Comme si de rien n’était. Comme s’il n’était pas condamné pour corruption de jeunesse à 2 ans de prison ferme. Cette mesure est considérée comme «un non-événement» par les membres du parti Pastef.

Si la Cité Keur Gorgui n’est plus encombrée de barricades policières, la surveillance des lieux par des gendarmes est maintenue. Au retour de la prière de vendredi, Sonko reproche à une gendarme de le filmer avec son téléphone portable qu’il va confisquer. C’est le début de ses nouveaux ennuis judiciaires, car le Gign va le cueillir chez lui pour vol de portable. C’était le 27 juillet.
Il est placé en garde à vue à la Sûreté urbaine. Tout s’enchaîne et les actes d’accusation s’accumulent sur Sonko, qui sera placé sous mandat de dépôt par le Doyen des juges pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également pour vol. Depuis le 31 juillet, il est en prison. Après Sébikhotane, hôpital Principal, il est écroué désormais au Cap Manuel.