Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye va répondre à la convocation, pardon, l’invitation du potentat à la houppe américain Donald Trump, en compagnie de quatre autres présidents de «pays de merde», ainsi qu’il les qualifie lors de son précédent mandat. Ils ont en commun, tous ces braves Africains qui vont répondre à la convocation du locataire de la Maison Blanche, d’être de la façade atlantique de l’Afrique.

Là, c’est certain, il quitte chez lui pour aller chez quelqu’un d’autre, malgré les trente mille Sénégalais qui y résident.
Hormis la ruée vers l’Amérique par le Nicaragua, pour laquelle il serait dénombré près de vingt mille compatriotes en situation irrégulière, nous autres, Sénégalais, sommes le dernier verrou pour freiner le djihadisme en marche vers l’Occident.

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Aux dernières nouvelles, l’Etat malien est au bord du gouffre et la dernière attaque des rebelles s’est perpétrée à deux kilomètres de la frontière sénégalaise. Des pays occidentaux conseillent actuellement à leurs résidents au Sénégal d’éviter l’Est.
Faut-il le rappeler ? L’or, le fer sénégalais se situent dans cette zone. Pour parler crûment, il y a là de quoi financer généreusement toutes sortes d’irrédentismes. En Casamance, malgré l’accalmie apparente, un regain d’optimisme du Mfdc ne serait pas exclu avec une jonction des démolisseurs de républiques laïques venus de l’Est…

Le rêve d’un «Grand Mandingue» qui fait fureur dans les années quatre-vingt-dix, pour regrouper la Gambie, la Casamance et la Guinée-Bissau, pourquoi pas avec le Mali, le Burkina et le Niger, pourrait ressusciter, avec les odeurs de pétrole au large de la Casamance qui enivrent tous ces agités du bocal.
Pour dire les choses simplement, le temps n’est pas au chahut…

Bien sûr, pour que la façade atlantique africaine ne s’effondre pas au profit de l’Orient, il faudra bien aux Américains lâcher des faveurs, histoire d’éviter que les Chinois, les Russes et les islamistes ne s’implantent davantage sur la côte africaine qui leur fait face.
Bon, revenons à nos moutons survivants des attentats aux couscous de la Tamkharite.

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Distribution de bracelets électroniques : Sophie Gladima, Madame le maire de Joal, vient d’être attributaire d’un beau bijou offert par le Parquet. La bonne nouvelle : elle sort de détention provisoire et peut vaquer à ses occupations ordinaires entre Dakar et Joal…
Ceci dit, c’est la semaine durant laquelle l’actualité s’embrase du côté de la cybercriminalité. A l’origine, une punchline de Badara Gadiaga qui répond à l’honorable député Amadou Bâ, l’éléphant dans le magasin de porcelaines, celui de Pastef, le même qui présente une loi interprétative sur l’amnistie et se voit renvoyé à ses chères études, il y a peu.

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J’avoue exagérer : je ne sais pas combien ses cours de Droit auront coûté au contribuable, mais pour ce que ça donne, on aurait mieux fait d’économiser sur ce coup-là.
Et donc, la première convocation chez les policiers 2.0 est destinée à Madiambal Diagne, qui a le mauvais goût d’appeler, via son compte X, à un face-à-face entre Badara Gadiaga et deux pontes de Pastef, Wally Diouf Bodian et Fadilou Keïta.

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Précision à l’intention de la Cybercriminalité : un compte X n’a rien à voir avec un film X. Je dis ça, je dis rien…
Le duel est inégal et je soupçonne Madiambal d’avoir transhumé : deux éminences grises de Pastef, actuels directeurs de respectables sociétés nationales, qui se distinguent pour leurs posts tout de lucidité et empreints d’un indéfectible souci patriotique, qui font face à un monsieur dont on débat du diplôme, le Bfem.

On nous dira toujours qu’en d’autres temps et mœurs, comme le remarque Babacar Fall sur la Rfm, ça a fait confiance à Adji Raby Sarr, une jeune femme à peine sortie de l’adolescence, dont on ignore tout des diplômes, pour redresser une cinquième lombaire, avec la Sweet qu’on connaît…
Rien n’arrêtera le progrès, encore moins l’évolution des espèces.
Puis surviennent les convocations, toujours au siège de la police 2.0, de Badara Gadiaga et de Amadou Bâ, le sacré… client des plateaux qui, comme le note un internaute amoureux du foot, «marque un but contre son camp à la dernière minute».

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Faire semblant d’être intelligent n’est pas une très bonne idée ?
Il faudrait peut-être envoyer cet honorable député de la majorité comme taupe chez les gens normaux pour qu’il coule la barque des Sénégalais qui vivent tranquilles, travaillent du matin au soir, se posent des questions existentielles, éduquent leurs enfants, lisent des livres, vont au restaurant, au cinéma, visitent des musées, écoutent de la musique, voyagent dans le monde, savent conduire et nager, ne se fâchent contre personne pour un oui ou un non.
Parti comme c’est, avec le Cnra devenu d’une émouvante pudibonderie et le Parquet d’une redoutable susceptibilité, les convocations vont s’enchaîner dans les temps à venir. Les citoyens ordinaires de notre acabit, nous autres, Sénégalais ordinaires, comme les plus spéciaux, auront fortement besoin de protections cabalistiques.

Je serais du Club des investisseurs, je miserais toute ma fortune sur les ndombos de «Cheikh» Bara : c’est vrai, la ceinture miraculeuse de sa confection ne lui a certes pas évité la détention provisoire…
Le négociant en miracles recyclé en politicien se retrouve, néanmoins, par un inexplicable hasard, député avec quasiment un salaire de haut fonctionnaire, qui va tutoyer du ministre de la République, se trimballer en Tout-terrain à cinquante millions, voyager avec passeport diplomatique au nom du peuple des 54%, voir se pâmer des midinettes devant tant de gloire et aura le droit de diffamer impunément le citoyen ordinaire, et bien plus encore au besoin.
Le fameux «ndombo» anti-prison serait-il une bienheureuse erreur d’alchimie ?
Par Ibou FALL