Son programme qu’il confesse inspiré des conclusions des Assises nationales, est axé autour de l’humain, de l’eau et de la terre. A partir de ces trois éléments, Khalifa Sall s’engage notamment à renforcer le vivre-ensemble et la gouvernance autour d’un pacte républicain. Il s’engage surtout à remettre l’humain au cœur des politiques publiques et à redresser l’économie sénégalaise.
Pour cela, il se donne pour objectif de restaurer le rôle central de la famille, de l’école et de la société. Sont proposés pour la réalisation de cet objectif, la création d’espaces de dialogue intergénérationnel, le renforcement des programmes d’éducation aux valeurs morales, civiques et culturelles, ou encore l’introduction de programmes d’éveil et d’éducation dans les grilles des radios et télévisions. Khalifa Sall entend aussi concilier travail et famille en encourageant les politiques qui favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale. L’idée est ici de permettre aux parents d’avoir plus de temps à consacrer à l’éducation de leurs enfants.
Quant à l’eau et la terre, le candidat de Taxawu compte en faire les armatures pour bâtir une «économie inclusive portée par un secteur productif national». Pour ce chantier, 1000 milliards au moins seront consacrés chaque année au secteur primaire, pour faciliter l’accès aux ressources telles que l’eau, la terre, les semences, etc. Khalifa Sall promet également de lancer un programme national de maîtrise de l’eau (en recourant à la revitalisation des vallées fossiles, à la récupération des eaux pluviales et au traitement des eaux usées). Il s’engage aussi à financer, à partir des ressources du pétrole et du gaz, un programme national de fertilisation des sols et d’aménagement des terres de la vallée du Fleuve Sénégal. Le candidat annonce en outre, comme mesures phares, une réforme consensuelle de la loi sur le domaine national, la réactualisation de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, la formalisation et l’organisation des professions d’agriculteur, d’éleveur et de pêcheur en les dotant d’un statut et d’un système de protection sociale.