Le Sénégal dégringole en matière de liberté de la presse. Le pays a perdu 24 places dans le 20ème classement mondial de Reporters sans frontières. Il est à la 73ème place pour cette édition de 2022. En 2021, le Sénégal, qui était à la 49ème place, se classe parmi les pays où la presse est dans une « situation problématique ».
Dans ce lot, sont aussi dénombrés la Gambie, le Niger, le Ghana, les Iles Maurice et le Kenya. Ces pays devancent tout de même le Sénégal dans le classement mondial de la liberté de la presse.
Reporters sans frontières a changé de méthode de notation. Le comité de sept experts s’est essentiellement intéressé sur des critères définis. Il s’agit de « la possibilité effective pour les journalistes, en tant qu’individus et en tant que collectifs, de sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale ».
Au regard de ces indications, la majeure partie des pays du continent africain se situent entre la tranche « situation problématique » et « situation difficile ».
Ce classement révèle toutefois des exceptions. Les Seychelles, la Namibie et l’Afrique du Sud occupent respectivement le podium sur le continent. Les presses dans ces pays profitent d’une « situation plutôt bonne ». Cette évaluation contraste avec la « situation grave » qui prévaut en Egypte, en Djibouti et en Erythrée. Ces pays africains figurent dans la bande rouge à l’instar de la Syrie, de l’Irak et de l’Arabie Saoudite ou encore de la Chine, de la Russie et de la Corée du nord.
A l’échelle planétaire, seuls 8 pays sont dans la bande verte. Ce qui prédit de bon augure pour la presse.