Il n’y a pas eu de licenciement. C’est ce que Hamed Diouf, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de La Poste (Sntp), a voulu informer suite à la diffusion par la presse d’une vague de licenciements. C’est plutôt un plan qui vise à assouplir la masse salariale. La Poste a décidé de ne pas renouveler les contrats à durée déterminée. 300 personnes ont déjà fait les frais de cette mesure. Par Malick GAYE – 

Il en a fait un devoir ! Hamed Diouf, le Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de La Poste (Sntp), a jugé nécessaire de «de démentir ces fausses allégations et de rétablir la vérité des faits» sur l’information faisant état d’un licenciement de 200 agents par le Directeur général. «Depuis quelques années, SN La Poste traverse une crise sans précédent. Avec plus de 4000 employés, pour une masse salariale de 18 milliards par an, le Directeur général a, depuis, opté pour le non-renouvellement des contrats à durée déterminée (Cdd). Ainsi, plus de 300 contrats n’ont pas été renouvelés en 2023 et 200 en 2024», a expliqué Hamed Diouf. Pour le syndicaliste, cette politique visant à rétablir les équilibres de l’entreprise «est conforme à la feuille de route que les autorités ont tracée à  l’actuel Directeur général dès sa nomination, en octobre 2022». Ainsi, souligne-t-il, «cette politique est conforme au Plan stratégique d’expansion (Pse) de La Poste pour 2023-2025, dont l’un des  programmes phares est le développement du capital humain tout en rationalisant les effectifs». Hamed Diouf a, dans un communiqué, «dénoncé, avec énergie, ces tentatives vouées à l’échec, de personnes tapies dans l’ombre, avec des intentions non louables pour notre chère entreprise».
Faut-il le rappeler, il y a un sous-comité interministériel pour la restructuration de La Poste. L’Etat avait demandé de faire une comptabilité analytique pour chiffrer la rémunération du service, car depuis la séparation avec la Sonatel, c’est un milliard qui a été versé. En attendant d’avoir une idée claire, l’Etat a fait un premier acompte de 12 milliards de francs Cfa. Parmi les points de restructuration, l’Etat s’est engagé à faire de La Poste Finance, une banque. C’est en instance. L’Etat s’est aussi engagé à reconstituer le fonds des épargnants qui était logé au Trésor public avant d’être affecté à la Caisse des dépôts et consignations. La Poste ne parvient toujours pas à recouvrir cette manne financière. La recapitalisation de l’entreprise est jusqu’à présent au stade de projet. La Poste a le monopole de la livraison, mais l’Artp laisse le phénomène «Tiak Tiak» perdurer.
«Le président de la République nourrit beaucoup d’espoir. Nous savons que tout est prioritaire, mais il doit accorder un intérêt particulier à La Poste. Qui est dans l’urgence. Elle est le premier em­ployeur du pays. Le plan qu’on a lancé doit être renforcé et soutenu», a affirmé Hamed Diouf.
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