C’était le jour d’après. Les Parisiens avaient encore la tête dans les étoiles, forcément, moins d’une semaine après cette symphonie du Camp Nou qui redessine leurs perspectives européennes, mais il était aussi question de se frotter à une autre adversité. Et ce n’était pas plus mal. Face à Paris et son ouragan Mbappé, c’est une équipe de Monaco portée par un vent nouveau qui se présentait au Parc avec une méthode, de l’audace, du talent et un vrai plan.
Pochettino avait repris les héros de Barcelone pour composer son onze à l’exception de Marco Verratti, remplacé numériquement par Ander Herrera dans un 4-3-3 plus apparent derrière le trio Kean-Icardi-Mbappé. Kovac, de son côté, avait opté pour ce 3-4-3 hybride qui se mue en 4-4-2 sur les phases défensives.
D’ordinaire aussi joueuse que poreuse, l’ASM a réalisé un match remarquable de discipline collective, avec un quadrillage du terrain exceptionnel pour fermer les espaces. Les joueurs de la Principauté ont interprété ce match avec beaucoup d’intelligence, en ne sortant que sur quelques coups sans se jeter la fleur au fusil.
Et c’est sur l’un de ces rares temps de possession qu’ils ont trouvé l’ouverture dès l’entame de match, au terme d’un mouvement limpide amorcé par Volland et relayé par Aguilar, dont le centre précis a trouvé la tête du jeune Sofiane Diop, clinique pour allumer Keylor Navas (0-1, 6e). Le décor était planté.
Piqués dans leur orgueil, les Parisiens ont tenté de passer la vitesse supérieure, mais en l’absence de Neymar, Di Maria et désormais Verratti, il leur a manqué de la créativité et du liant entre le milieu et l’attaque. Bien que Kylian Mbappé, encore très électrique, ait tenté de secouer le cocotier sur son côté, ou que Gana Guèye se soit essayé sur une frappe lointaine comme il en a pris l’habitude (35e), Monaco a tenu.
L’équipe de Kovac a même fait mieux que cela : elle a piqué dans un autre moment-clé, comme en première période. Resté aux avant-postes, le puissant Maripan a fait le break d’une frappe en rupture après un moment de cafouillage (0-2, 52e). Dans ces conditions, il était difficile d’imaginer le Paris Saint-Germain se sortir de ce traquenard.
Immense coup réussi par Monaco, quatrième et toujours invaincu en 2021.
Avec football365