La polémique au sein du basket sénégalais, suite à l’échec d’Alexandrie suivi du limogeage du sélectionneur, enfle toujours avec cette nouvelle sortie de Boniface Ndong chez nos confrères de la Tfm, dimanche dernier. Curieusement, on n’entend pas, pour le moment, le ministre des Sports qui est pourtant interpellé, surtout sur le choix de l’itinéraire du voyage des Lions en Egypte.Par Hyacinthe DIANDY (hdiandy@lequotidien.sn) –

Dans notre édition du 12 juillet dernier, nous avions relevé le fait que certaines interpellations de l’ex-coach des Lions, n’avaient toujours pas trouvé réponses auprès de la Fédération sénégalaise de basket et du ministère des Sports.
Si par la suite, le président Babacar Ndiaye a réagi ; par contre aucune réaction pour le moment venant de la tutelle. Prompt à intervenir sur des questions liées aux autres fédérations, Matar Ba est toujours attendu sur cette grosse polémique au sein du basket sénégalais au sortir de la contre-performance des coéquipiers de Gorgui Sy Dieng à Alexandrie, et qui hypothèque du coup leur espoir de disputer le Mondial 2023.
Si le patron du sport sénégalais a apporté des éclairages sur les difficultés rencontrées par la délégation sénégalaise pour le visa d’entrée en Egypte, des réponses sont attendues par rapport aux interpellations de Boniface Ndong, dans son communiqué musclé. Et pour ne pas arranger les choses, ce dernier en a d’ailleurs rajouté une couche lors de l’émission Sports à la Une de la Tfm, dimanche dernier.

9 heures d’escale sans hôtel pour des joueurs qui doivent «compétir»
En effet, le désormais ex-coach des Lions est revenu sur l’escale de 9 heures à l’aéroport de Casablanca. «Je me suis posé la question : comment peut-on laisser des joueurs faire une escale de 9 heures sans leur permettre de se reposer dans un hôtel ?», s’est-il interrogé.
L’autre problème évoqué par Boniface, c’est le choix de l’escale d’Istanbul pour rallier Alexandrie, avec comme lourde conséquence pour les joueurs : une nuit passée en plein aéroport.
Et justement, concernant l’étape de la Turquie, il y a certaines bizarreries. En effet, beaucoup d’observateurs s’étonnent du choix d’Istanbul.
Accroché par Le Quotidien, un chef d’Agence de voyages, toujours dans notre édition du 12 juillet, s’est dit surpris et explique. «Si tout était sérieusement planifié, ils auraient dû étudier les options, via Paris ou via Casablanca ou via Tunis ou Alger. En l’occurrence, choisir l’option la plus courte pour permettre à l’équipe d’arriver au moins 3 à 4 jours avant le début de la compétition. Mais encore une fois, cela suppose avoir une réelle stratégie dès le départ. Tout est une question de planification», argumente notre interlocuteur. Qui s’étonne qu’on attende «le dernier moment pour acheter des billets (plus chers) alors que tout le monde connaissait le programme des Lions des mois avant».
Et justement, concernant les billets d’avion, les Lions, dans leur «pétition d’Alexandrie», approuvée mais pas signée, ont émis des doléances dans ce sens en insistant que l’on «envoie les billets d’avion des joueurs et du staff au moins un mois avant le début de chaque regroupement ou compétition». De même, les coéquipiers de Gorgui Sy Dieng ne veulent plus de «billets d’avion avec plus de deux escales…». Ils ont aussi émis le souhait d’une revalorisation de leurs primes.
Pour toutes ces questions, le ministre Matar Ba, en pleine campagne électorale, est très attendu.