La deuxième édition du Festival international de littérature de Dakar (Fild) a démarré ce mercredi au Grand théâtre Doudou Ndiaye Rose. Elle connaîtra son clap de fin ce samedi 29 juillet, avec la remise des Prix aux lauréats (es). Pour cette 2ème édition, l’événement a retenu pour thème : «Patrimoine historique et écriture contemporaine.» Par Ousmane SOW –

Dakar abrite, depuis mercredi et pour quatre jours (du 27 au 29 juillet), la deuxième édition du Festival international de littérature de Dakar (Fild). Un rendez-vous culturel à l’initiative de Abdoulaye Fodé Ndione qui a convié auteurs, éditeurs, écrivains, lecteurs, entres autres, pour des échanges et partages autour du patrimoine littéraire africain, afin d’essayer d’apporter des pistes de réflexion. «Le festival n’a pas la prétention de solutionner les choses, mais c’est d’apporter des pistes de réflexion», a soutenu Abdoulaye Fodé Ndione, promoteur du festival. Il estime que le Sénégal est très bouillant en termes de création littéraire. «Et nous sommes sur une piste qui va nous donner de très belles œuvres», a-t-il indiqué, lors de la cérémonie d’ouverture au Grand théâtre Doudou Ndiaye Rose. Sur le choix du thème «Patrimoine historique et écriture contemporaine», l’écrivain et éditeur sénégalais, Abdoulaye Fodé Ndione, a noté que c’est un thème «englobant». A l’écouter, la question de l’archivage n’est pas du tout matérielle en Afrique car, dit-il, «la patrimonialisation reste longtemps sur les chemins de projet».

Cependant, lors de l’ouverture de cette 2e édition, Pr Abdoulaye Racine Senghor, qui a prononcé la leçon inaugurale, a en profité de l’occasion pour inviter les écrivains à «soigner» ce qu’ils écrivent, notamment dans les «podcasts», mais il a aussi invité les jeunes à s’intéresser davantage à la lecture qu’offre le numérique. «Contrairement à ce que les gens pensent, les livres continuent d’intéresser. Ils sont aujourd’hui à la portée de tout le monde, pour ceux qui veulent lire. Et je crois que tout le monde doit lire pour qu’on puisse se comprendre et aller de l’avant», a-t-il expliqué. Selon M. Senghor, ceux qui veulent lire ont dans leur smartphone des bibliothèques numériques, et rien ne doit les empêcher de lire. A l’en croire d’ailleurs, aujourd’hui, heureusement, ils sont beaucoup non seulement à lire mais encore à écrire.

Alors, dit-il, «il faut qu’ils soignent ce qu’ils écrivent, notamment dans les podcasts et les éléments du numérique». Parlant du thème, il a indiqué que «le patrimoine culturel, c’est tout ce dont nous avons hérité des anciens, et dans ce tout, il y a la partie de la littérature qui remonte à la nuit des temps».

Dans son allocution, l’acteur culturel laisse à la réflexion de tout le monde une «énigme», car à son avis, «la littérature donne vie à la littérature comme une résurrection de la vie intégrale». Ainsi, le Festival international de littérature de Dakar s’est enrichi cette année, d’après Abdoulaye Fodé Ndione, d’un autre prix littéraire : le Prix Abdoulaye Racine Senghor du roman sénégalais dont les nominés sont Tabara Niang, auteur du livre Calèche d’une demoiselle, L’Odyssé des oubliés de Khalil Diallo et Ethiou de Pedre Joe. Pour les œuvres retenues pour la finale du Prix international Cheikh Hamidou Kane du roman, il s’agit de Des vies et des hommes de Annie Serret (France), Sarah de Mbarek Beyrouk (Mauritanie) et Le continent du tout et du presque rien de l’écrivain togolais Sami Tchak. S’agissant du Prix de la poésie Annette Mbaye D’Erneville, les nominés n’étaient pas encore révélés en raison de l’absence du jury, précise Abdoulaye Fodé Ndione.