Couronnée du Goncourt en 2009 pour son ouvrage Trois femmes puissantes, Marie Ndiaye a commencé à écrire très jeune. A 10, 11 ans, elle s’amusait déjà à reproduire ces histoires qui lui «procurait tant de plaisir». Des décennies plus tard, l’amour des lettres est toujours plus fort. Et pour Marie Ndiaye, «écrire, c’est de l’ordre de la vocation». «Dès l’enfance, j’ai senti qu’écrire serait au cœur de mon existence et j’écrivais des historielles autour de ce que je lisais.» En prélude au défilé Métiers d’art 2022/2023 de Chanel, l’écrivaine française d’origine sénégalaise a été l’hôte de Caroline de Maigret et de la Princesse monégasque, Charlotte Casiraghi. Les Rendez-vous littéraires de la rue Cambon est un des évènements que la maison de haute couture française a également délocalisés à Dakar. Occasion pour la romancière d’évoquer ses liens avec le Sénégal et l’Afrique. Née et grandie en France, Marie Ndiaye indique avoir un lien «imaginaire» avec le continent africain. L’Afrique est ainsi comme un univers onirique, un conte, «quelque chose qu’on sait qu’il existe mais qu’on ne voit pas vraiment». Aux côtés de l’actrice sénégalaise, Rokhaya Niang, la romancière, qui a souhaité partager un extrait de l’œuvre de Ken Bugul, Le Baobab fou, a salué la puissante écriture de la romancière sénégalaise, «mélange d’apparente simplicité et de mystère dans le sens des phrases elles-mêmes».
Née en France, c’est en 1985 qu’elle publie son premier roman, Quant au riche avenir, aux Editions de Minuit. Le Prix Femina remporté en 2001 avec son roman Rosie Carpe, lui permet d’être découverte par le public avant que la consécration n’arrive en 2009, l’année ou elle remporte le Prix Goncourt. Marie Ndiaye est l’auteure de pièces de théâtre et de romans. Elle a également collaboré à l’écriture du film Saint Omer de Alice Diop.