Le Pds sera aux prochaines Locales avec sa propre liste, même s’il reste ouvert à des alliances dans certaines collectivités. C’est l’annonce de son secrétaire général, Me Abdoulaye Wade, qui affirme que son parti reste «incontestablement et largement majoritaire dans le pays».

1er décembre ou pas, le Parti démocratique sénégalais (Pds) lance la campagne pour les prochaines Locales. Et c’est bien Abdoulaye Wade lui-même qui donne le coup d’envoi. Loin du bruit des concertations sur le processus électoral dirigées par le général Mamadou Niang et auxquelles le parti libéral ne participe pas. «En direction des prochaines élections locales, le Secrétaire général national du Pds, Maître Abdoulaye Wade, demande aux responsables et militants de mettre partout des comités électoraux suffisamment larges et démocratiques pour éviter des mécontentements», a-t-il indiqué dans un communiqué. Me Wade croit donc encore à la représentativité de sa formation qui n’a pourtant pas été à la dernière élection présidentielle. «Le parti, incontestablement et largement majoritaire dans le pays, a la volonté de gagner le maximum de communes», insiste Me Wade. Le Pds attache beaucoup d’importance à ces échéances car, souligne-t-il, «dans la construction nationale, la commune est la cellule sociale de base directement gérée par le Peuple». Et pour cette raison, elle doit être «gérée démocratiquement».

«Macky Sall distribue beaucoup d’argent pour déstabiliser
le Pds»
Pour ces élections, les Libéraux misent sur des «listes Pds homogènes», c’est-à-dire leurs «propres listes». Cepen­dant, Me Wade recommande à ses hommes de s’ouvrir à des alliés selon les situations. «Vous pouvez néanmoins nouer des alliances locales avec des partis qui peuvent vous apporter quelque chose et acceptent de rentrer dans nos listes contre un nombre de sièges à négocier», a-t-il précisé. Pour l’heure, le secrétaire général national du Pds souhaite la mise en place de comités électoraux de «11, 21 ou 31 membres» chacun. Il demande aux militantes et militants de «s’attacher dès à présent à la tâche pour une victoire sans bavure sur toute l’étendue du territoire». Et puis, une pique n’a pas manqué en direction de son successeur. «En ces heures où Macky Sall, assailli de tout bord, cherche à éviter d’être englouti par la vague de mécontentement populaire, il distribue beaucoup d’argent pour déstabiliser les adversaires, notamment le Pds qui est la formation politique la plus populaire», a dit Me Wade.
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