Le règlement de 22 mois d’arriérés de location, c’est ce que réclame le collectif des bailleurs du Centre régional des œuvres universitaires sociales de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein), réparti entre les régions de Kaffrine, Kaolack et Fatick.Par Dialigué FAYE –
Les bailleurs du Centre régional des œuvres universitaires sociales (Crous) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niasse (Ussein), réparti entre les régions de Kaffrine, Kaolack et Fatick, sont dans le désarroi. Le Crous du Sine Saloum n’a pas pu honorer ses engagements vis-à-vis de ces propriétaires de maisons louées par l’Etat pour héberger les étudiants de l’Ussein. Cela, à cause d’une «absence de crédits». «Cette situation perdure depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, le Crous de l’Ussein accuse un retard d’arriérés de plus de 22 mois. Et cela a fragilisé tous les efforts participatifs des bailleurs qui ont voulu contribuer au secteur de l’éducation dans leur terroir. Le non-paiement par le Crous du Sine Saloum nous a porté un préjudice énorme, car la plupart d’entre nous avaient contracté des dettes auprès des banques de la place et à ce stade, ils n’ont aucune voie de recours que de respecter les échéances mensuelles. En sus, ils s’acquittent de leurs redevances fiscales pour des revenus imposables non perçus à date échue», déplore le collectif des bailleurs dans un document dont Le Quotidien a eu copie. Conscients qu’une résiliation collective des contrats pourrait impacter les étudiants et entraîner des perturbations de l’année scolaire, le collectif dit avoir adopté une démarche responsable en posant certains actes. Il note : «Une lettre a été adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en date du 29 avril 2024, déchargée le 13 mai 2024, pour attirer son attention sur la question, qui est restée sans réponse ; une note circulaire a été publiée le 1er juin 2024 pour informer, sensibiliser les autorités locales et administratives, et toutes les parties concernées. Une rencontre a eu lieu entre le directeur du Crous du Sine Saloum et les bailleurs des entités de Kaffrine, de Kaolack puis de Fatick qui, d’ailleurs, avaient demandé l’état récapitulatif des arriérés de location, ce qui fut fait le 19 septembre 2024. Au mois de décembre 2024, les services administratifs, suite à la demande du directeur du Crous, ont saisi tous les bailleurs qui ont à nouveau réactualisé et soumis leur dossier de règlement des factures en instance.» Mais, fustige-t-il, «jusqu’à date, ces arriérés n’ont toujours pas fait l’objet de règlement. Au moment où toutes les voix s’élèvent pour les salaires des agents du Crous, il est impératif de souligner que ces revenus perçus de nos loyers sont au même titre que les salaires des employés du Crous». Et de considérer que «ce non-respect des clauses du contrat qui nous lie est une anormalité et la direction du Crous en est responsable. Nous sommes des pères de famille à qui le Crous a porté un énorme préjudice, car nous avons l’obligation de faire face à nos charges familiales (dépense quotidienne, scolarité, transport, soins médicaux des enfants, sans compter le règlement de la fiscalité, etc.). C’est extrêmement difficile».
Le collectif des bailleurs rappellent que «l’Ussein a démarré ses activités avec un déficit accru de logements pour les étudiants, l’administration et les services sociaux de base. Pour faire face à ce besoin, des citoyens de Kaolack, Kaffrine et Fatick, se sont mobilisés pour accompagner cette initiative de développement local par la mise à disposition de locaux au Crous du Sine Saloum dans ces différentes localités sur la base de signatures de contrats de bail». Ils invitent les autorités locales et supérieures à prendre en charge cette problématique d’arriérés de loyers pour permettre aux étudiants d’occuper leur logement dans le respect des dispositions réglementaires comme stipulé dans le contrat.
dialigue@lequotidien.sn