L’opposition n’a pas pu empêcher l’adoption de la loi sur le parrainage malgré ses manifestations du 19 avril, mais annonce une seconde «journée de résistance nationale» dont la date sera précisée ultérieurement

Front démocratique et social de résistance nationale (Frn) évalue la journée du 19 avril dernier. Cette plateforme de l’opposition parle de «succès réel» contre la révision constitutionnelle, «unilatéralement et autoritairement imposée par le Président Macky Sall». Dans un communiqué sanctionnant la première réunion des leaders d’après 19 avril, le Front souligne «l’ampleur, la durée, l’étendue et la vigueur des manifestations de rue, malgré l’interdiction, les menaces et l’intimidation, la brutalité de la répression et les nombreuses arrestations arbitraires», mais aussi «la pugnace bataille de procédures des députés de l’opposition et des non-inscrits» face à «la mauvaise farce du vote sans débat» en se retirant de l’Hémicycle.
Le Frn n’entend pas baisser les bras en dépit de ce passage en force de la loi portant parrainage des candidatures à la Présidentielle. C’est pourquoi, informe-t-on, «il a été décidé d’élargir et de consolider les rangs du Frn tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, en créant des structures de lutte prioritairement dans les départements de la capitale et des autres grandes villes». Les leaders ont également retenu de «préparer une seconde journée de résistance nationale aux abus de pouvoir répétés d’un régime de dictature, de prédation et de piétinement des droits démocratiques et sociaux des populations». La date et les modalités pratiques de cette action seront précisées ultérieurement, indique le communiqué.
Les autres membres du Front semblent aussi avoir rejoint Idrissa Seck qui annonce la saisine des juridictions régionales. A ce propos, ajoute-t-on, «il a été demandé à la commission juridique de prendre toutes les dispositions utiles pour introduire un recours devant les juridictions compétentes au niveau national comme au niveau de la Cedeao et de l’Union africaine pour faire barrage à cette forfaiture».
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