Les lutteurs n’entendent pas baisser les bras par rapport à leurs revendications cochées dans un mémorandum remis il y a quelques jours au ministre des Sports. Et ce n’est pas la dernière rencontre entre Matar Ba et le Cng de lutte qui va faire baisser la tension.
En effet, Khadim Gadiaga et ses collègues se disent tous déçus de cette rencontre entre l’équipe du président Alioune Sarr et la tutelle. Avec à la clé cette sortie du ministre qui écarte toute idée d’une mise en place d’une fédération présentement. «Une fédération n’est pas à l’ordre du jour», avait sèchement déclaré Matar Ba.
Suffisant pour engager à nouveau la bataille. Le Collectif des lutteurs, qui exige le départ du Cng, se disant déçu de la réaction du ministre. Du coup, ils demandent l’arbitrage du président de la République. Et c’est pour demander à Macky Sall de satisfaire leurs revendications contenues dans un mémorandum transmis à la tutelle et dont l’un des points saillants est le remplacement du Cng par une fédération.
Pour les membres de cette structure, ce combat qu’ils mènent pour obtenir gain de cause «est arrivé à un niveau tel que le moment est venu pour le Président Macky Sall d’intervenir pour éviter à la discipline de plonger dans une crise sans précédent», alerte Khadim Gadiaga, président dudit collectif.
«Le Président Macky Sall doit s’autosaisir pour concrétiser notre revendication. C’est notre seul interlocuteur. C’est le plus renseigné de tous les Sénégalais. Nous n’accepterons plus que quelqu’un d’autre interfère dans les discussions que nous souhaitons avoir avec le président de la République. Nous sentons un manque de considération à notre égard», a indiqué le patron du Collectif des lutteurs après la sortie du ministre des Sports excluant la mise en place d’une fédération.
A la question de savoir si l’exigence de n’avoir comme véritable interlocuteur que le président de la République n’est pas une manière de disqualifier le ministre des Sports, Khadim Gadiaga de botter en touche pour souligner que le Collectif «a fait ce qu’il devait faire avec le ministre des Sports. Et que le moment est venu de passer à la vitesse supérieure».
Cela serait une des conditions afin d’éviter l’exécution de leur plan d’actions calé sur une marche ou sit-in et le boycott de l’Arène nationale.
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