La Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée ce jeudi, a permis de faire le point sur cette lutte entamée depuis 1992. Et pour la matérialiser, une rencontre virtuelle a été organisée sous la présidence du Président du Costa Rica, Carlos Alvarado, avec la participation des chefs d’Etat et des membres de gouvernement. Une occasion saisie par le Sénégal pour définir ses objectifs.Par Justin GOMIS

– «Quelles actions concrètes peuvent être entreprises aux niveaux national et mondial pour encourager les synergies entre les trois conventions de Rio, que peuvent faire les processus multilatéraux pour action sur le terrain» : Tels sont les différents points sur lesquels Amadou Lamine Guissé a porté sa réflexion. Le secrétaire général du ministère de l’Environ­nement et du développement durable, qui intervenait à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse, pense qu’il y a des défis à relever dans cette lutte. Il s’agit, pour lui, de l’émergence économique, de l’amélioration de la productivité des ressources naturelles et de l’adaptation au changement climatique tout en faisant droit à une gouvernance vertueuse et efficiente.
A l’en croire, au Sénégal, une stratégie en matière de lutte contre la désertification et l’atteinte de la Neutralité des terres (Ndt) à l’horizon 2030 a été développée est mise en place. «C’est le cas des actions de reboisement et de reforestation (plantation, mise en défens, régénération naturelle assistée), mais aussi des mesures de lutte contre l’érosion hydrique (mesure structurale et pratique agricole)», dit-il.
Cependant, Amadou Lamine Guissé pense que la réussite de ces actions repose «sur un appui et un accompagnement des actions de lutte contre la désertification ainsi qu’un renforcement des initiatives génératrices des revenus». D’après lui, l’objectif du Sénégal au terme de cette lutte contre la désertification et la sécheresse, «c’est d’arriver à réduire des superficies de biomasse brûlées, d’accroître et de pérenniser l’accroissement et la pérennisation des productions forestières et le couvert végétal, de restaurer les terres dégradées, et enfin de renforcer les capacités des acteurs», car pour préserver les forêts et les sols, il faut «contribuer à pérenniser les productions agro-sylvo-pastorales, à réduire la pauvreté, à maintenir la biodiversité et à atténuer les changements climatiques», suggère-t-il enfin.
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