1. Contexte
Face à la migration clandestine, les pays d’accueil potentiels développent diverses stratégies de protection territoriale, de souverainisme territorial. Parmi celles-ci, nous citons sans être exhaustif, le rapatriement des rescapées, la création de camps d’accueil internalisés ou externalisés, l’installation de murs ou de barbelés que cherchent à traverser des migrants clandestins au péril de leur vie, la montée de l’extrémisme contre les migrants sans papiers, l’adoption de textes juridiques restrictifs envers les migrants des voies régulières… Depuis les années 2000, la migration clandestine maritime perdure en Afrique, avec trop de décès dont des femmes et des enfants.
Les gouvernants des pays d’origine via, entre autres, leurs dévouées Forces de défense et de sécurité (Fds) et des Ong, mènent un travail inlassable de sauvetage de migrants clandestins maritimes. La persistance du phénomène de la migration clandestine maritime justifie la nécessité de renforcer le cadre juridique pour lutter davantage contre ce phénomène anormal, parce que clandestin, et encadrer davantage la migration régulière.
2. Renforcement du cadre juridique adapté aux contextes national et international
Vu la persistance de la migration clandestine maritime très meurtrière, il est nécessaire de renforcer le cadre juridique avec des textes dissuasifs de la migration irrégulière et des textes encadrant la migration légale (accords migratoires et autres textes). A côté des projets de loi, de nouveaux textes de loi pourraient être, entre autres, des propositions de lois émanant de l’Assemblée nationale, donc du Pouvoir législatif. Des décrets, des arrêtés primatoriaux, interministériels, ministériels seront aussi nécessaires. Un observatoire de la migration pourrait mis être en place par décret en vue de produire, entre autres, des rapports pour l’autorité compétente.
Les textes juridiques dissuasifs de la migration clandestine pourraient prévoir la criminalisation de cette pratique trop meurtrière, que les rescapés majeurs bien secourus et assistés médicalement soient au moins entendus sur procès-verbal ; au-delà des conducteurs de pirogue que tous les complices, même au niveau familial, soient au moins entendus sur procès-verbal. La famille est le noyau de la société et la famille doit être un terrain où il faut semer les textes juridiques dissuasifs de la migration clandestine meurtrière. Cette dissuasion ne devra pas exclure des paiements d’amendes dissuasives. Qui peut le plus (montants importants payés aux multiples passeurs) peut le moins (amendes à payer inférieures à celles incalculables remises aux passeurs) !
Assane SECK (Seckane)
Retraité. Ingénieur
seckassane 66@gmail.com