Plus de 20,2 milliards de francs Cfa dans le cadre bilatéral et 579 milliards Cfa dans le cadre multilatéral, c’est ce que le gouvernement du Japon a injecté au Sénégal dans la lutte contre le Covid-19. Cet appui est reparti comme suit : une somme d’1,5 milliard de francs Cfa prélevée sur le fonds de contrepartie en 2020 et versée au Fonds force Covid-19. Une aide alimentaire en riz a été estimée à 4,75 milliards Cfa. Pour l’appui à la vaccination, un montant d’1 milliard Usd a été investi pour l’initiative Covax dont le Sénégal est bénéficiaire. Toujours dans l’optique d’aider les pays africains, 27 millions Usd pour la fourniture d’équipements de la chaîne de froid. Le Sénégal y a reçu 2,57 milliards Cfa. En ce qui concerne la coopération technique via la Jica, la fourniture de kits sanitaires a coûté 196 millions Cfa, la sensibilisation environ 22 millions Cfa, la formation du personnel soignant 2,75 milliards Cfa et le financement de l’enquête de aéro prévalence a coûté 2,57 milliards Cfa.
Ces chiffres ont été partagés par Shinichiro Noda, conseiller technique chargé de la coopération japonaise au ministère de la Santé et de l’action sociale. En mission au Sénégal depuis juin 2021 pour une durée de 4 ans, ce conseiller en administration de la santé de la Jica est revenu sur son rôle de support technique au ministère dirigé par Marie Khémesse Ngom. Shinichiro Noda a 4 missions au Sénégal. Il s’agit de piloter le comité japonais de coopération. Ainsi, il aide le ministère de la Santé à la création de nouveaux projets structurants. En dehors de la coopération, il appuie le ministère de la Santé dans l’élaboration du Plan d’accélération de la lutte contre les maladies non transmissibles 2023-2024. Shinichiro Noda va ainsi contribuer au Plan national de développement sanitaire et social (Pndss) et au Plan d’investissement pour un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne (Pis).
Shinichiro Noda est le «symbole de la coopération japonaise». En effet, cette dernière est articulée sur 3 axes. Qui sont le renforcement des fondements du développement, le renforcement des ressources humaines et l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des services sociaux. Ainsi le Japon, à travers la Jica, apporte une coopération technique, une aide financière non remboursable et des prêts concessionnels.
C’est dans cette logique que Ishida Mitsuhiro, expert de la Jica sur l’administration de la pêche, est actuellement en poste au ministère de la Pêche et de l’économie maritime. Il va appuyer le Sénégal sur la gestion durable des ressources et conservations des écosystèmes, le développement de l’aquaculture et la valorisation des produits de la pêche. Dans cette optique, il chapote le projet de Renforcement de capacités pour la cogestion des pêcheries dans les pays de l’Afrique de l’Ouest (Copao).
Par Malick GAYE- mgaye@lequotidien.sn