Par Mame Woury THIOUBOU
Les recherches menées par des instituts de recherche de plusieurs pays ont permis de mieux comprendre les mécanismes de la pauvreté. A l’occasion d’un atelier de dissémination des résultats de recherche, le Pr Abdoulaye Diagne, directeur du Cres, a fait une communication sur le thème : «Meta analyse des études sur la dynamique de la pauvreté.» Selon le Pr Diagne, «un certain nombre de facteurs agissent sur le taux moyen de pauvreté». Dans sa présentation, il a montré que les facteurs démographiques jouent un rôle important dans la pauvreté. «Qu’il s’agisse du nombre de personnes à charge, de la taille des ménages et de la main d’œuvre dans le ménage, ces facteurs jouent un rôle important dans l’entrée ou la sortie de la pauvreté.»
De la même manière, l’emploi, le chômage et le revenu aussi ont un impact très fort sur le taux de pauvreté, a indiqué le Pr Diagne qui souligne que parmi les facteurs qui peuvent influer sur l’entrée ou la sortie de la pauvreté, figurent les chocs pouvant affecter les finances, tels que les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques. Si les facteurs démographiques comptent beaucoup dans les dynamiques de pauvreté, le Pr Diagne identifie également l’éducation comme un moyen de sortir de la pauvreté. Seulement, l’éducation primaire ne suffit pas. «Il faut au moins aller jusqu’au collège, au lycée ou faire de la formation professionnelle», informe le Pr Diagne qui recommande que «les politiques publiques favorisent la création d’emplois, l’amélioration de l’équipement des petits producteurs et la protection des terres contre les effets des changements climatiques». En effet, constate le Pr Diagne, les catastrophes ont un impact important sur l’incidence de la pauvreté.
mamewoury@lequotidien.sn