Lutte contre la rage : Les acteurs misent sur la sensibilisation

Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) –
A l’instar de la Communauté internationale, le Sénégal a célébré mardi, la Journée mondiale de lutte contre la rage. Dans la région de Saint-Louis, c’est le village Taba Darou Salam, situé dans la commune de Diama qui a abrité les activités de célébration. Les services techniques de l’élevage de Diama et le club One Health de l’Ugb et en collaboration avec l’Usaid ont misé à l’occasion sur la sensibilisation des populations pour combattre la maladie.
Les acteurs en ont ainsi profité pour revenir sur la gravité de cette maladie qui est transmise à l’homme par les animaux. Mactar Barro, chef de service départemental de l’Elevage de Dagana, estime que la rage est devenue une maladie endémique dans la zone, car chaque année, une trentaine de cas de morsures de chiens enragés sont comptabilisés. Pour lui, les populations ne sont pas trop sensibles à la maladie, alors que deux cas de décès liés à la rage ont été enregistrés dernièrement dans la zone. Alors pour mettre un terme à la propagation de la rage avec ses lots de dégâts, les populations ont été sensibilisées sur les précautions à prendre pour la freiner dans la zone.
Nicolas Diouf, enseignant-chercheur à l’Ugb, superviseur du club One Health, qui lutte pour une santé pour les personnes et les animaux, a fait savoir que ce sont les chiens non vaccinés qui transmettent généralement la rage et la personne mordue perd la vie inéluctablement. Il a sensibilisé sur la nécessité de revoir les conditions d’élevage surtout des chiens dans le pays. D’après son raisonnement, la vaccination des chiens et une bonne sensibilisation des personnes qui travaillent avec les animaux sont des méthodes de lutte contre la maladie, si l’on sait que les chiens sont souvent utilisés dans les troupeaux, alors que le suivi qu’il faut est méconnu et fait défaut.
Dans la même lancée, Mouhamadou Lamine Baldé, chef du projet Breck through action de l’Usaid, ajoute que la rage est une maladie à déclaration obligatoire. C’est pourquoi l’Usaid a appuyé financièrement le programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. C’est dans ce sillage, souligne-t-il, que le projet travaille avec le Service régional de l’élevage de Saint-Louis et le club one health de l’Ugb pour communiquer avec les populations, afin de les sensibiliser.
D’après les statistiques fournies par ces acteurs, chaque année, 70 mille personnes dans le monde sont touchées par la rage, et chaque année et chaque dix minute, un décès lié à la rage est enregistré. Ils soutiennent par conséquent qu’une collaboration de tous et une bonne sensibilisation peuvent éliminer cette maladie transmise à l’homme par l’animal.
cndiongue@lequotidien.sn