Amadou Ba, ministre de l’Economie, des finances et du plan a paraphé hier avec Rémy Rioux, Directeur général de l’Agence française de développement (Afd), deux accords de financement dédiés à la réalisation de deux projets visant à renforcer les efforts du gouvernement dans la lutte contre les inondations et l’érosion côtière au Sénégal.
Le premier projet concerne la lutte à court-terme contre l’érosion côtière sur la Langue de Barbarie à Saint-Louis, avec principalement la réalisation d’un ouvrage de protection d’urgence de la zone.
D’un coût d’environ 18 millions 880 mille euros, ce projet bénéficie d’un concours de l’Afd de 16 millions d’euros dont 6 millions en dons, selon le ministre de l’Economie. «Cet important projet a pour objectif principal de freiner le recul de la ligne de rivage et les destructions associées de bâtiments et d’habitations au niveau de la Langue de Barbarie», a précisé Amadou Ba à la cérémonie de signature.
Il s’agira de la construction d’un ouvrage longitudinal de protection d’urgence des quartiers de Saint-Louis situés sur la Langue de Barbarie, de la mise en place d’actions pertinentes et adaptées de formation et de sensibilisation des élus et des populations. Sont également prévues, la définition d’un protocole de suivi scientifique multi-approche et innovant des impacts de l’ouvrage et l’évolution sédimentaire de la zone et sa mise en œuvre sur une durée de trois ans. Ce projet vient concrétiser l’engagement de Emmanuel Macron, président de la République française, et Macky Sall, lors de leur visite à Saint- Louis le 3 février 2018.
Le second projet bénéficiant toujours de l’appui de l’Afd concerne la gestion intégrée du risque d’inondation au Sénégal. En rapport avec le Fonds Vert climat, l’Afd y a mis 15 millions d’euros, environ 9 milliards 839 millions de francs Cfa. L’idée est d’identifier, prévenir et réduire les risques d’inondation en zones urbaines dans une perspective de prévention et de gestion des catastrophes naturelles.
Plus spécifiquement, ce second projet vise l’élaboration de la cartographie et la sensibilisation au risque d’inondation, la mise en place de mesures structurelles et non structurelles de réduction des risques d’inondation. S’y ajoutent la mise en place d’infrastructures d’évacuation et d’assainissement à Pikine irrégulier sud et la définition de protocoles de gestion des infrastructures en cas de précipitations extrêmes.
ksonko@lequotidien.sn