Lutte contre le changement climatique : L’Omart s’engage à primer les meilleures productions
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L’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart) promet d’organiser des festivals et des prix pour récompenser les meilleures productions qui traitent de la protection de l’environnement. Cheikh Waly Ndao, qui en est le porte-parole, a rendu publique cette information, au cours d’une conférence tenue par la structure. «Nous ne ménagerons aucun effort pour trouver un contenu à des activités culturelles liées au climat, par la promotion de prix et festivals dits verts. Nous tenons à promouvoir des prix verts pour primer les meilleurs producteurs liés au terme du climat», déclare M. Ndao.Par Amadou MBODJI
– La culture est en marge de la problématique relative au climat. C’est ce qu’on tire des propos de Cheikh Waly Ndao, poète-écrivain et porte-parole de l’Observatoire de la musique et des arts du Sénégal (Omart) dont Abdoulaye Mamadou Guissé est le président. «Le créateur culturel et artistique est essentiel pour trouver de nouvelles solutions aux défis environnementaux et que les artistes et les institutions culturelles ont un rôle majeur à jouer pour inspirer l’action vis-à-vis du changement climatique. L’urgence de la crise climatique ne peut plus attendre pour intégrer la culture dans l’action climatique mondiale», mentionne Cheikh Waly Ndao lors de la conférence de presse de l’Omart.
«Adhérant aux Objectifs de développement durable (Odd)», Cheikh Ndao souligne que «la lutte contre le réchauffement climatique est devenue un élément indissociable de la réalisation du développement durable». «Nous appropriant et portant la vision de l’Unesco et du groupe d’experts intergouvernemental sur le climat, réuni du 24 au 28 février, qui souligne le rôle crucial de la culture dans l’atténuation et l’adaptation au climat», poursuit-il. Et M. Ndao de considérer que «le changement climatique est l’une des plus grandes menaces qui guettent le patrimoine culturel et naturel qui peuvent servir de refuge physique et psychologique aux communautés pendant les crises liées au climat, mais aussi des lieux de relance et de réconciliation suite à des conflits intercommunautaires liés au climat». «Nous recommandons aux décideurs des politiques nationales et internationales d’inclure le développement durable dans les politiques culturelles. Nous nous engageons à créer de la valeur ajoutée par la culture à la lutte contre le changement climatique, en exigeant des décideurs de nous inclure en tant que force de proposition dans les processus décisionnels du changement climatique», réclament les acteurs culturels.
S’engageant à impulser «une nouvelle dynamique», «un souffle nouveau» à la culture sénégalaise et africaine, l’Omart, qui a pris part au Sommet sur le climat le 15 janvier dernier qui coïncidait avec le 51ème anniversaire de la carrière musicale du doyen Idrissa Diop, un artiste dévoué à la protection de l’environnement, à laquelle il a dédié beaucoup de chansons de son répertoire, est une «structure qui œuvre pour la promotion de la création culturelle et la préservation du patrimoine culturel africain», comme son nom l’indique. «L’observatoire, c’est un dispositif de vieille, de création culturelle et artistique dont le rôle est, sans faire dans la censure ni enfreindre la liberté de création, d’insuffler une âme, c’est-à-dire une éthique à l’art et à la culture», tient-il à souligner. «Ce fut la vision et la tâche éminente et permanente de l’un de ses créateurs, à savoir Jo Ouakam, jusqu’à (la) disparition» de ce dernier. «Il s’agit de défendre la création culturelle en protégeant les acteurs et les œuvres», indique M. Ndao.
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