Lutte contre le chômage : Le Profor met en place un levier pour la formation des jeunes

Le Sénégal a accueilli le 2ème atelier du Programme régional de formation professionnelle (Profor), une initiative du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (Rafpro). Cet atelier portait sur «l’identification des bonnes pratiques de formation duale au sein du Rafpro, la sélection par pays d’un centre de formation par apprentissage de type duel et des entreprises des secteurs formel et informel pouvant accueillir des formations par alternance». Selon Mme Sophie Diallo, directrice du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique (3Fpt), 13 pays sont réunis dans le cadre de cet «atelier sur les bonnes pratiques en matière de formation duale». Cette rencontre, renseigne-t-elle, fait partie des activités organisées par le Rafpro. Ce réseau, explique la directrice du 3Fpt, «est titulaire de la mise en œuvre du Projet régional de formation professionnelle financé par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine en partenariat avec la Coopération suisse». D’après Mme Diallo, c’est dans ce sens que de bonnes pratiques vont être identifiées dans la région de Dakar. Et de soutenir : «Et cela va nous permettre de réfléchir sur les modalités de mise en œuvre de la formation duale. On parle d’employabilité, de développement de compétences, et là c’est une question qui vient à son heure.» Poursuivant ses propos, elle souligne que «depuis 2016, le Sénégal a ratifié une convention qui a favorisé la création en 2018 du Programme de formation école-entreprise (Pf2e)». «Pour nous, c’est un excellent levier pour favoriser l’employabilité, car à la sortie de formation, le jeune est apte à s’insérer», a-t-elle déclaré.
Parlant de ce projet, Mathias Dominique, chef de mission adjoint à l’ambassade de Suisse au Sénégal, rappelle que les deux pays travaillent sur ce projet depuis 2015, pour l’introduction de ce système de formation professionnelle. Et d’expliquer : «Un système qui a très bien marché chez nous en Suisse et qui permet aux jeunes de faire des formations de 2 à 4 ans. Il faut souligner qu’en Suisse, 2/3 des jeunes ne vont pas à l’université, mais font des formations-apprentissages, des formations professionnelles. Ce qui est un facteur de succès pour l’économie Suisse.»
Il faut noter que le Rafpro a été créé en septembre 2006 à Cotonou, avec l’appui du Bureau international du travail (Bit). C’est un cadre de concertation périodique entre membres en vue d’échange d’expériences, de partage de connaissances et de bonnes pratiques. Creuset de réflexion dans le domaine de la formation professionnelle et du développement des compétences professionnelles et techniques, le réseau accorde une dimension importante au renforcement de capacités des personnels des institutions. Ce, dans l’optique de disposer de ressources humaines compétentes et de qualité, ayant l’expertise nécessaire pour assurer une bonne conduite des actions de formation et une meilleure gestion des activités de financement de formation professionnelle, en garantissant le retour sur investissement.
Par Abdou Latif MANSARAY – latifmansaray@lequotidien.sn