Le chef de service de Para­sitologie-Mycologie de l’Univer­sité Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le professeur Daouda Ndiaye, a indiqué, lundi à l’Aps, que le diagnostic microscopique est «une arme sans égale» dans la lutte contre le paludisme. «Le diagnostic mi­cros­copique, longtemps resté le parent pauvre du système de santé, est une arme sans égale dans le cadre de la lutte contre le paludisme», a soutenu le professeur Daouda Ndiaye. «L’Oms qui l’a compris a proposé dans le manuel actuel de contrôle-qualité du paludisme et dans le manuel d’utilisation de s’assurer que les biologistes sont des experts et sont bien formés pour détecter, identifier et quantifier les portages parasitaires», a-t-il dit. Il s’exprimait ainsi en marge de l’ouverture du 6ème cours international de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) d’accréditation des Microscopistes du paludisme (11 au 15 décembre) dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans les pays endémiques en Afrique et à Madagascar.
Au total, 12 biologistes prennent part à ce cours dirigé par le professeur Daouda Ndiaye et dont la 7ème édition sera organisée du 18 au 22 décembre prochain avec 12 autres microscopistes sénégalais. Il est organisé en partenariat avec le Pro­gramme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). Selon le parasitologue, «il s’agit de renforcer l’expertise, la compétence et performance des biologistes africains comme l’exige l’Oms depuis 2010, pour que tous les cas de parasitémie soient confirmés sur le plan biologique d’abord avec d’être traités». «Cette formation, destinée aux techniciens de laboratoires des districts et des hôpitaux, est une belle occasion de montrer et de prouver à l’Oms que le plébiscite du Sénégal en matière de lutte contre le paludisme, inscrit dans son rapport 2016, est bien mérité», a-t-il souligné.
Le professeur Ndiaye a relevé également que, parallèlement à cela, «le Sénégal a fini de prouver que la lutte contre le paludisme peut être un succès, une réalité et s’inscrit aujourd’hui dans la voie de l’élimination du paludisme d’ici 2030». L’Oms recommande à ce propos que les résultats rendus, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, niveau central ou périphérique, soient donnés par des experts ou des biologistes compétents qui peuvent confirmer réellement la présence ou l’absence d’un parasite à même de pouvoir identifier la densité parasitaire.