Par Dieynaba KANE
– Après le retrait de la France, ses partenaires européens et le Canada, plusieurs pays européens et africains dont le Sénégal, les commissions de l’Ua et de l’Ue, ont signé une déclaration conjointe sur la lutte contre la menace terroriste et le soutien à la paix et la sécurité en Afrique l’Ouest. «En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien, de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations.» Toutefois, les pays engagés aux côtés de la France dans cette lutte ont exprimé, en étroite coordination avec les Etats voisins, «leur volonté de rester engagés dans la région, dans le respect de leurs procédures constitutionnelles respectives». Ils informent également qu’à «la demande de leurs partenaires africains et sur la base de discussions sur les futures modalités de leur action conjointe, ils sont néanmoins convenus de poursuivre leur action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée».
«Action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel»
Dans cette dynamique, ils renseignent que des consultations politiques et militaires ont été engagées «avec eux dans l’objectif d’arrêter les paramètres de cette action commune d’ici juin 2022». Plus loin dans leur document, ils ajoutent : «Afin de contenir la potentielle extension géographique des actions des groupes armés terroristes en direction du Sud et de l’Ouest de la région, les partenaires internationaux indiquent leur volonté d’envisager activement d’étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest, sur la base de leurs demandes.»
Par ailleurs, les signataires de cette déclaration ont insisté sur «la contribution essentielle de la Minusma à la stabilisation au Mali, à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, à la protection du Peuple malien, notamment des droits humains, et à la création d’un environnement sûr pour l’aide humanitaire.» De même, ajoutent-ils: «Nous reconnaissons également l’engagement et le prix payé en termes de vies humaines par les pays contributeurs de troupes et de policiers.» Ils rappellent ainsi «la contribution substantielle de l’Union européenne et de ses missions à la paix et la sécurité au Sahel». Dans ce cadre, ils ont réaffirmé «l’objectif crucial de renforcer les moyens et capacités des Forces de sécurité des pays de la région et d’accroître ainsi la sécurité des populations locales là où, et si, les conditions nécessaires sont réunies».
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