Lutte contre le terrorisme en Afrique : Florence Parly prône le renforcement du G5-Sahel
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Présente à Dakar dans le cadre de la 4ème édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, la ministre française des Armées, Florence Parly, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à lutter contre le terrorisme en Afrique particulièrement dans les pays qui composent le G5-Sahel. Selon elle, le renforcement des moyens de cette organisation pourrait faciliter le combat.
Plus qu’un enjeu, la sécurité est aujourd’hui une priorité dans un contexte marqué par la récurrence des attaques sans qu’aucun pays ne soit à l’abri. «Nous avons une convergence de vues sur les dossiers de coopération bilatérale et une vision commune, notamment sur les enjeux globaux sur les plans sécuritaires et environnementaux ainsi que la lutte contre toutes les formes d’extrémisme ou d’exclusion», lisait-on dans la déclaration conjointe lors du 3e séminaire intergouvernemental franco-sénégalais qui s’est tenu récemment à Matignon.
Liés par plusieurs accords sécuritaires, les deux pays à l’origine du Forum pour la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient depuis hier à Dakar, entendent unir leurs forces pour barrer la route au terrorisme, devenu depuis quelques années l’une des principales préoccupations des Etats.
A Dakar pour représenter le Président français Emmanuel Macron, la ministre des Armées, Florence Parly, a réaffirmé l’engagement du pays de Marianne à contribuer au recul voire à la disparition du terrorisme et de l’extrémisme violent. Dans cette lutte, Florence Parly milite pour l’implication de tous. «Cette édition a tenu toutes ses promesses notamment avec le soutien du Président Macky Sall ainsi que d’autres chefs d’Etat. Elle a été une session ouverte à la Société civile, aux entreprises, aux universitaires et aux organisations gouvernementales et internationales et j’espère que le bilan sera positif», s’enthousiasme-t-elle.
L’ancienne secrétaire d’état au Budget prône le renforcement du G5-Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) pour intensifier la lutte contre ce phénomène très fréquent dans ces pays. «Le G5-Sahel a fait de très grands progrès. La première opération, qui a pu être menée lors de ces précédents jours, s’est achevée aujourd’hui. Ce qui est la preuve que les engagements qui ont été pris dans un calendrier très ambitieux ont été respectés. Maintenant, il faut faciliter les contributions d’un certain nombre d’Etats et d’organisations qui ont déjà accepté d‘apporter leur soutien.» Une voie qu’il faut suivre mais avec d’importants moyens financiers. «L’Union européenne a apporté 32 milliards 750 millions de francs Cfa. Les Etats-Unis ont récemment exprimé leur soutien avec une contribution de 33 milliards 720 millions de francs Cfa. Et nous devons poursuivre nos efforts pour que d’autres donateurs s’expriment. Une nouvelle conférence aura lieu au mois décembre à Bruxelles pour achever le tour de table puisqu’il manque un certain nombre de millions», révèle la ministre française des Armées.
Etant consciente que le développement peut être décisif dans cette lutte, celle qui a remplacé Sylvie Goulard à la tête de ce département souhaite que l’aide au développement soit renforcée pour que la région ne soit pas un réservoir de terroristes mais un domaine économique sécurisé.
Stagiaire